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According to a study by the European Commission's scientific service, 75% of the Earth's land is damaged by humans, a number that could rise to 90% by 2050. This has serious consequences for biodiversity, with nearly 30 million hectares of forests destroyed each year and a 60% extinction rate of animal species since 1980. This raises the question of whether humans are as devastating as the asteroid that wiped out the dinosaurs. The asteroid that hit Chicxulub in Mexico 66 million years ago caused widespread destruction and extinction. Researchers have discovered the crater and theorize that the impact caused a wave of heat, tsunamis, and a period of extreme cold due to sulfur gases blocking the sun's rays. While humans may not be as destructive as the asteroid, they have a significant impact on the planet. Deforestation and the use of fossil fuels lead to habitat destruction, climate change, and the loss of species. It is important to learn from past mistakes 75% des terres de notre planète seraient endommagées par l'Homme, d'après une étude du service scientifique de la Commission Européenne. Un chiffre qui pourrait atteindre les 90% d'ici à 2050 et qui aurait de graves conséquences sur la biodiversité présente sur notre planète, puisque près de 30 millions d'hectares de la forêt seraient détruits chaque année, avec en prime une extinction de près de 60% des espèces animales depuis 1980. Mais alors, l'Homme est-il vraiment aussi dévastateur que l'astéroïde qui a mis fin aux dinosaures, comme l'a assuré l'historien Jean-Baptiste Reusos en 2014 ? C'est la question à laquelle nous allons répondre aujourd'hui, pour ce nouvel épisode de votre podcast « Notre planète a besoin d'aide ». Pour répondre à cette question, je suis entouré de Pierre Maxime, notre envoyé spécial présent à Chicxulub au Mexique, où serait tombé l'astéroïde qui aurait mis fin aux dinosaures il y a 66 millions d'années, et Louis Petit, historien et chercheur au GIEC. Allez, chers auditeurs, sans plus attendre, retrouvons Pierre Maxime au Mexique. Pierre Maxime, est-ce que vous m'entendez ? Oui, oui, Amaury, je vous reçois très bien, en effet, je suis ici au cratère de Chicxulub dans la péninsule du Yucoutan au Mexique, où aurait atterri il y a 66 millions d'années la météorite la plus connue au monde, puisque ce serait elle qui aurait anéanti la vie des dinosaures sur la planète Terre. Avec près de 10 km de diamètre, ce caillou géant, si vous me permettez de l'appeler comme ça, est une puissance d'explosion similaire à plusieurs milliards de fois celle de la bombe d'Hiroshima, en allant environ 20 km par seconde, soit presque 60 fois plus vite que le mur du son. Alors, comment les chercheurs ont-ils découvert ce cratère ? Alors, parmi les nombreuses théories sur cette météorite, la plus crédible à l'heure actuelle est celle qui voit le chercheur Wilfrid Ponfield découvrir en 1978 des couches d'Iridium au fond de l'eau mexicaine, un matériau qu'on retrouve essentiellement sur les météorites. Alors, selon cette découverte, la théorie qui en résulte est donc que la météorite se serait écrasée en plein milieu d'une réserve de soufre, ce qui aurait entraîné la propagation de milliards de tonnes de gaz de soufre, provoquant ainsi une vague de chaleur et des tsunamis de plusieurs kilomètres de hauteur, puis, encore une étape pour les quelques survivants qui auraient subi ces conséquences, que ces gaz de soufre pourraient empêcher les rayons du soleil de circuler et ainsi provoquer pendant des décennies une période de grand froid sur la planète, période auquel les dinosaures n'auraient pas survécu, comme 75% des espèces terrestres de l'époque, ce qui aurait mis fin à la période géologique du nom de Crétacé. Les conséquences de ce choc sont multiples, puisque tout d'abord de nombreuses espèces disparaissent, comme les dinosaures, pour ne citer qu'eux, mais aussi d'autres réussissent à rester, comme les oiseaux et les mammifères, qui ont du fait de leur taille subi moins les problèmes de nourriture. Ensuite, cet événement imposa à notre planète de se recréer une fois de plus, tel un commencement à zéro, pour qu'elle apparaisse telle que nous la connaissons aujourd'hui. Et enfin, cette conséquence est plus positive, mais la chute de cette météorite a permis aux chercheurs et scientifiques actuels de répertorier le danger de ces objets qui pourraient frapper sur notre planète et mettre fin de nouveau à une humanité. Pour empêcher cela, les progrès techniques ont permis de répertorier quasiment chacune des météorites à risque dans l'atmosphère et ainsi éviter une catastrophe sans précédent. Merci beaucoup Pierre-Maxime de nous avoir éclairé sur ce sujet. Maintenant, accueillons tout de suite l'historien et chercheur au VIEC, Louis Petit. Bonjour Louis Petit. Bonjour Amélie Cueaux, merci de me recevoir sur votre plateau. Eh bien écoutez, ça fait plaisir, merci à vous d'être venu pour répondre au sujet « L'homme est-il vraiment aussi dévastateur que l'astéroïde qui a mis fin aux dinosaures ? » Pierre-Maxime vient de nous expliquer comment l'astéroïde a-t-il mis fin aux dinosaures il y a 66 millions d'années ? Mais alors, maintenant, Louis Petit, pouvez-vous nous expliquer comment l'homme peut-il être aussi dévastateur que cette astéroïde qui causa, comme Pierre-Maxime vient de nous le dire, des milliards d'espèces mortes ? Alors tout d'abord, à mon avis, il serait important de rappeler à vos auditeurs que depuis 2024, donc depuis maintenant 20 jours, nous entrons dans une nouvelle ère géologique qui se nomme l'anthropocène. L'anthropocène se caractérise par l'avènement des hommes comme principale force de changement sur Terre. Il y a alors une redéfinition de l'action de l'homme sur la Terre puisque l'homme passe d'un simple cultivateur agriculteur à un dominateur qui aurait un impact plus néfaste sur la Terre elle-même. Alors les chercheurs ont choisi cette année comme commencement de cette nouvelle ère géologique, mais cette dernière commencerait en réalité bien plus tôt puisqu'à partir des années 50, déjà on considérait que l'impact de l'homme sur la Terre, notamment rendu à la révolution industrielle du XIXe siècle, était plus importante qu'auparavant et que les conséquences en étaient différentes puisque le réchauffement de la planète commençait et que les premières questions écologiques tombaient. Alors comme vous l'avez dit, à Montréal-le-Chiot, dans votre introduction, près de 60% des espèces animales auraient disparu depuis 1980 uniquement à cause de l'action humaine, ce qui représente seulement 15% de moins que le taux d'espèces qui aurait disparu suite à la météorite d'il y a 66 millions d'années. Cette théorite, qui était à l'époque sans précédent, de 10 kilomètres de diamètre et d'une vitesse de 20 kilomètres par seconde, comme nous l'a très bien dit Pierre-Maxime tout à l'heure, prouve de l'impact de l'homme sur la Terre, causant presque autant de morts. Alors l'impact de l'homme sur la Terre se fait de différentes façons. Tout d'abord pour sa propre économie, puisque l'homme en vient à déforester de nombreuses forêts, ce qui en vient à détruire l'habitat sauvage des plantes et des animaux et à dérégler le mécanisme de la chaîne alimentaire, dont je vous passe tous les détails les plus pointilleux. Ensuite, l'atmosphère est déséquilibrée par les activités humaines, en particulier du fait de l'utilisation des énergies fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon. Celles-ci provoquent artificiellement l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et par conséquent accentuent le réchauffement de la planète, ce qui joue également sur la biodiversité, puisque la faune et la flore ne sont pas habituées à des températures aussi élevées. Peut-on affirmer que l'homme est plus dévastateur que l'astéroïde qui a frappé la Terre il y a 66 millions d'années, comme le dit Jean-Baptiste Frozos ? Je ne sais pas, puisque aussi étonnant que cela puisse paraître, je n'étais pas sur place il y a 66 millions d'années. Mais une chose est sûre, c'est que l'action de l'homme sur la planète est très importante, même plutôt trop importante, et que l'enjeu ici est d'apprendre de nos erreurs du passé pour réussir à préserver notre planète et ses habitants qui l'occupent.