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Devoir vivre avec le nouveau conjoint de son parent

Devoir vivre avec le nouveau conjoint de son parent

Alexandra JEAN BIYELEAlexandra JEAN BIYELE

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In this podcast episode, the speaker discusses the experience of a child who has a stepmother and stepfather. The guest, Christine Aurore-Coisy, shares her perspective as a child who grew up in two households with stepparents. She talks about becoming aware of this situation at a young age and the challenges she faced. She explains that it was difficult to navigate the dynamics of a blended family, but she received a lot of love and support from her stepparents. She emphasizes that not all step-parent relationships are negative and that some children have positive experiences with their new family members. Overall, she believes that having a loving and supportive environment is crucial for children in blended families. Alors bonjour et bienvenue à tous et à toutes cette semaine dans un nouvel épisode du podcast. Donc comme je l'avais annoncé dans le podcast de la semaine passée, cette semaine j'aurais voulu qu'on revienne sur le partage d'un enfant qui a vécu l'expérience d'avoir une belle-mère et un beau-père. Et donc cette semaine, on ne va pas rester très longtemps, très longtemps. Donc on va directement rentrer dans le vif du sujet. On va aller avec notre invitée et je vous laisse découvrir tout au fil de l'interview. Bonjour, donc merci d'avoir accepté l'invitation à mon podcast. Donc c'est très intéressant de pouvoir avoir le point de vue d'un enfant qui s'est retrouvé dans on va dire deux foyers où il a d'un côté une belle-mère parce que son père s'est remarié et d'un côté un beau-père parce que sa mère s'est remarié. Donc avant de rentrer dans le vif du sujet, j'aimerais que, s'il te plaît, tu te présentes juste très soumèrement pour les auditeurs qui vont nous écouter. Alors bonjour, je suis Christine Aurore-Coisy, je suis irakienne et je vis au Canada, spécialement à Edmonton. Et je suis contente de pouvoir participer à ton podcast et je suis aussi contente parce que je pense que mon témoignage va aider beaucoup de personnes, beaucoup d'enfants surtout. Qui ont vécu ou qui vivent la même situation que j'ai vécu dans le passé. Donc merci pour ta présentation. Donc on va maintenant rentrer dans le vif du sujet. Alors toi, à quel moment est-ce que tu as, comment je peux dire, pris conscience que tu devais gérer un beau-père et une belle-mère ? Est-ce que tu peux nous raconter soumèrement à partir de quel âge, en fait, toi c'est devenu une réalité pour toi d'avoir ce qu'on appelle un beau-parent ? Je peux dire que très jeune, parce que déjà quand j'étais chez ma grand-mère, aux environs de 7-8 ans, je savais déjà que mes parents n'étaient plus ensemble. Très jeune, tu vois, parce que ma mère, c'est mon mari, j'étais très jeune, j'avais que 2 ans. Et voilà, j'ai pris conscience dès cet instant-là, quand ma mère a commencé à faire mes petits-frères et que je savais que, on va dire que tôt même, à 5 ans même déjà, parce que mon premier petit-frère est né juste 5 ans après moi. Et mon père n'avait pas encore d'enfance, donc je savais que c'était pas que ma mère avait été remariée avec quelqu'un et que mon père n'était pas encore marié à cette époque, mais les deux n'étaient pas ensemble. Et est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi ? Genre là, je veux vraiment que tu détailles un peu les deux côtés. On va aller vraiment dans la relation que ta mère a eue quand elle s'est remariée et de l'autre côté, la relation quand ton père s'est remarié. Est-ce qu'il y a eu des moments plus difficiles que tu as vécu concernant ton beau-père et ta belle-mère ? Ou alors, a contrario, tu as des expériences beaucoup plus heureuses avec l'un ou l'autre et de nous expliquer pourquoi. Qu'est-ce qui a fait que c'était une expérience assez intéressante pour toi ? Alors, comment commencer ça ? Parce que vraiment, tu vois, comme dans toute famille et même les familles monoparentales, que ce soit les familles où les deux parents sont ensemble depuis longtemps, avec les enfants, que ce soit les familles où on a été séparés comme dans mon cas, il y a toujours eu des débats. Mais dans le cas d'une famille récomposée, c'est toujours plus difficile parce que tu dois tenir compte du fait que la personne en face n'est pas ton père biologique ou ta mère biologique, tenir compte du fait que tes petits-frères, même si vous n'avez un parent qui n'est pas le même, ce sont toujours tes petits-frères. Et te comporter normalement en fait en face de ceux-ci pour ne pas qu'ils grandissent avec le fait de savoir que c'est pas ma sœur, dans tous les sens du terme, ce genre de choses parce qu'après ça blesse. Il y a eu des difficultés que j'ai pu rencontrer, tout ça, pour ne pas rentrer dans les détails, dans des choses assez trop privées. Oui, ça a été difficile, ça a été quand même un peu difficile parce que je me faisais des comparaisons avec mes frères dans ma tête, des comparaisons que mes parents ne faisaient pas vraiment parce que, comme je le disais, le mari de ma maman que je déteste a pris comme ça, que j'appelle mon père, c'est mon père en fait. Et il n'a au grand jamais mis la différence entre moi et mes petits-frères. Au contraire même, il m'a toujours plus glorifié, selon moi même, il m'a toujours plus soulevé en fait, comme on le dit chez nous. Il m'a toujours plus montré, oh c'est ma fille, c'est ma fille. C'est-à-dire que si tu parles de notre science, si tu parles de notre famille ou quoi que ce soit, je vais jamais savoir en fait que je me suis en question. C'est pas mon père biologique, tu vois un peu. Au niveau des adultes, est-ce que tu dirais que tu as vécu de la discrimination ? Si tu as vécu des petits-frères, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Si, oui, ça a été difficile parce que j'étais adolescente et ma mère était un peu difficile, elle était un peu dure. Je pense qu'elle a fait si avant parce qu'elle savait que je me disais plein de trucs en tête. J'avais plein de trucs en tête, je me posais beaucoup de questions. J'étais dure avec moi-même, j'étais dure avec mes petits-frères. J'étais vraiment perdue en fait, comme tout adolescent, right ? Mais un adolescent dans cette situation, il y a deux fois que vous avez vu qu'un adolescent qui vit avec ses deux parents. Il n'y a pas de pression à ce niveau en fait. Il n'y a pas de pression au niveau de, oh, il faut que je me compose bien parce que je suis dans le foyer de ma mère ou il faut que je me compose bien parce que je suis dans le foyer de mon père et que je ne veux pas que, tu vois. Il faut réfléchir comme un adulte pendant que tu n'es pas adulte, right ? Il faut faire les choses bien et tout. En tant qu'adolescent, on s'en fout de ça en fait, on pense pas à tout ça. Donc, ma mère a été, elle a été dure avec moi sciemment parce qu'elle ne voulait vraiment pas que j'ai une certaine, elle ne voulait vraiment pas que je, comment dire ça, que je dévie déjà en tant que personne et puis que je dévie dans le sens de je peux tout gâcher en fait, tu vois un peu. Alors, c'est moi, je me dis, je me demande, oh, tu peux faire tes enfants avec ton mari parce que moi, je suis comme ça, tu vois. Mais ça s'est bien passé. J'ai grandi, j'ai compris plein de choses et heureusement que j'ai reçu beaucoup d'amour de la part du conjoint du mari de ma mère qui n'a jamais mis de différence entre les enfants qu'il a eu avec elle et moi. J'ai reçu beaucoup, beaucoup d'amour. Donc, ça n'a pas été difficile pour moi en fait à la fin de la journée. Il m'a éduqué comme un père doit éduquer un enfant. Absolument comme ça, avec plein, plein, plein d'amour. Et au niveau de la discipline, est-ce que ta belle-mère de son côté là-bas et ton bon-père de son côté ici, est-ce que les deux se sont impliqués dans ta discipline, dans le fait que si tu faisais des bêtises, ils pouvaient te corriger un petit truc de ton père ou ta mère ou alors ils laissaient ton père et ta mère gérer ça? Pour revenir au foyer de mon père, on va dire ça comme ça. Je n'ai pas vraiment vécu avec la femme de mon père et mon père lui-même. J'ai juste vécu avec eux un court instant mais déjà avant de vivre avec la femme de mon père, on s'entendait super bien. Quand je dis super bien, même dans mon adolescence avec qui par contre je m'entendais super bien parce que c'est une dame super bienveillante. Non. Pour la discrimination, je dirais non et non et non. Je dis juste merci à Dieu ou je remercie juste Dieu en fait pour m'avoir donné les bons parents aussi bienveillants en fait. Aussi bienveillants et aussi aimants si je peux dire ça comme ça parce que j'ai jamais au grand jamais senti que j'étais de trop. Bon souvent avec ma maman oui parce qu'elle, bon c'était comme tu vois les relations un peu conflictuelles à l'adolescence avec les mères. Je parle de mère à fille en fait. Je ne parle pas d'autre chose. Mais avec le mari de ma mère que je n'aime pas appeler comme ça, jamais au grand jamais je me suis senti discriminée. Jamais. Jusqu'à la fin de ma vie je ne pourrai jamais dire le contraire. Avec la femme de mon père aussi pareil. Jamais. Tu sais c'est la discipline seulement pardon. Mon père que j'appelais effectivement papa et le mari de ma mère, il me corrigeait comme il se doit quand je faisais mes décisions. Il n'y avait pas de non, non ma mère va faire ça, non. Et souvent, je me rappelle une fois, je faisais un truc sur le pétrole et ma mère voulait me défendre et il a commencé à dire non, je ne veux pas que tu la défendes ce genre de choses et tout. C'était une relation super perfide en fait. Il n'avait pas d'histoire de non, c'est le mari de ma mère, il n'a pas le droit à ce genre de choses. Il fait non, jamais. Et il m'a corrigé comme il se doit et il me conseillait aussi normalement comme un père conseille son enfant et c'est exactement ce qui s'est passé dans l'autre sens, avec ma mère aussi que j'aime appeler ma mère, la femme de mon père. Quand je fais des choses qui ne sont pas bien, jusqu'à présent, quand je fais des choses qui ne sont pas bien, qu'elle ne trouve pas bien, elle me le dit. Parfait, merci beaucoup Priscille d'avoir partagé ton expérience avec nous. Comme quoi, ce n'est pas toujours comme on voit dans les dessins animés, la méchante belle-mère ou le beau père qui déteste les enfants. Il y a quand même des enfants qui vivent des expériences magnifiques avec les nouveaux conjoints de leurs parents et qu'ils considèrent, ils appellent vraiment papa, maman. Je t'entends là, je ressens bien que le mari de ta mère, comme tu détestes l'appeler ainsi ton père donc, que tu l'aimes beaucoup et pareil pour ta deuxième maman. Merci, c'était vraiment très intéressant de partager ça et si ça peut redonner une lueur d'espoir à quelqu'un ou quelqu'une qui fréquente un conjoint qui a déjà des enfants et que peut-être tu as des a priori, ce n'est pas toujours aussi mauvais, ce n'est pas toujours aussi noir qu'on le dit. Il faut garder à l'esprit que dans toutes les familles, même les familles où tu viens trouver quelqu'un qui n'a pas d'enfant et que vous allez faire vos enfants, il y a des hauts et des bas. Donc, chaque famille a sa réalité et il appartient à chacun de pouvoir trouver comment être à l'aise et trouver son équilibre. Donc, c'était très intéressant. Merci beaucoup pour ce partage. N'hésitez pas à commenter comme vous le faites toujours en DM, vous êtes la force de ce podcast et j'espère vous retrouver bientôt pour un autre épisode. Bisous, bisous. Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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