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Yassine talks about his childhood and the challenges he faced growing up in Morocco. He discusses the importance of his grandmother in shaping who he is today and the difficulties of adapting to a new language and educational system. He also mentions the cultural and financial divides between generations in Morocco. Yassine misses the music and food from his country, particularly the traditional Moroccan music and dishes like Bissara and couscous. He explains his choice to study in North America instead of France, citing language preference and discomfort with the societal issues in France. Yassine feels comfortable in Arizona but acknowledges instances where he has felt alienated or misunderstood by others. Bonjour. Bonjour. Comment tu t'appelles? Je m'appelle Yassine. A quel âge es-tu? J'ai 20 ans. Quel est ta profession? Je suis un étudiant à l'Université d'Arizona. J'étudie l'ingénierie de l'aérospace. On va commencer avec ton enfance. Comment était ton enfance? Tu aimes l'éducation au Maroc. Qu'est-ce que tu manques dans ton pays? Mon enfance était marquée par beaucoup de changements, par un environnement qui est différent des autres familles. Ma mère n'a pas vécu avec moi. Ma mère a vécu au Qatar. Elle a étudié là, travaillé toute sa vie là-bas. Mon père était en Italie en même temps. Mes deux parents n'ont pas vécu avec moi dans toute mon enfance. C'était ma grand-mère qui m'a vraiment donné tout le courage, tout ce que je connais maintenant, toutes les informations, toutes les connaissances que j'ai maintenant, c'est grâce à ma grand-mère. Elle a aidé à me rendre l'homme que je suis aujourd'hui. Mon enfance, quand je pense à la période quand j'ai vécu au Maroc, je pense à beaucoup d'adaptation parce que c'était vraiment difficile d'apprendre français et d'étudier en français dans un lycée alors que j'ai étudié toute ma vie en arabe au Maroc. Après, ce qui était le plus difficile, c'est qu'apprendre les termes scientifiques dans un langage qui n'était pas fréquent quand j'ai grandi. Ma grand-mère, elle n'a pas étudié français, elle n'a pas étudié arabe. Elle ne parlait aucun langage sauf son langage qui était... Oui, exactement. Donc, c'était difficile d'être dans un environnement qui était comme ça, de grandir, d'adapter, d'apprendre tous ces langages et aussi de rester dans une société où tu fonctionnes, une société où je peux être comme les autres et tout, comme mes parents qui ont grandi avec une situation qui était exemplaire. Donc, il y a cette fraction entre deux générations, trois générations à cause de... Oui, on peut dire qu'il y a une grande fraction entre les générations. Parce qu'à cause du... comment dire... les conditions financières, les conditions culturelles aussi, les conditions de comment ils nous apprennent nos cultures et tout, ça change gravement. Comment les gens pensent et ça change entre les générations. Parce que quand j'ai grandi avec ma grand-mère et moi, c'était une grande différence entre quelqu'un qui est grandi en 1956 et moi qui est en 2013, 2003. Donc, c'était vraiment un grand changement entre les générations qui a donné beaucoup de problèmes dans le futur, mais aussi des problèmes qu'on a dépassés. Je suis désolé pour cette question longue. C'est parce que je n'ai pas... Yassine, qu'est-ce que tu manques dans ton pays? Qu'est-ce qu'il me manque dans mon pays? Alors, il y a beaucoup de choses qui me manquent qui sont au Maroc et que je ne trouve pas ici. Mais notamment, il me manque la musique. Tous les genres de musique sont magnifiques. J'aime bien la musique traditionnelle des fois. Un truc qui est vraiment rigolo que je trouve bizarre, j'écoute pas vraiment la musique marocaine quand je suis au Maroc. Je suis sûr que c'est le cas pour beaucoup d'immigrants. Ils n'aiment pas la musique quand ils sont dans le moment. Parce que là-bas, tu l'écoutes partout. Je ne veux pas écouter ça. Mais quand tu sors du Maroc, quand j'étais au Qatar, quand j'étais ici, tous les sept ans, dès que j'écoute un mot qui m'intéresse, je me dis que c'est la meilleure musique. Je veux écouter ça. Je me sens comme si je suis dans ma maison avec ma famille. On écoute de la musique dans un environnement qui est magnifique et que ça me manque trop. Est-ce que c'est possible de décrire la musique marocaine? C'est un peu compliqué de décrire parce qu'il y a beaucoup de genres de musique marocaine. Parce que la vraie musique marocaine, quand on parle dans le monde, quand quelqu'un te dit que tu manques de musique, tu penses à la musique traditionnelle avec la guitare, le violon, les trucs anciens et tout. Mais aussi quand on pense maintenant à une nouvelle génération de musique, on voit que la musique marocaine prend un nouveau stage mondialement parce que maintenant, elle est en comparaison avec d'autres genres, avec d'autres pays, avec d'autres artistes. Tout ça, ça me rend vraiment fier en tant que Marocain qui vit dans un autre pays et qui attend des chances comme ça pour parler de son pays. Ça manque aussi la nourriture marocaine. Ça manque aussi tous les plats là-bas. C'est un peu... un changement qui est 360 ou 180 changements. Sur les... je sais pas comment... attends, tu peux arrêter ça? Donc la cuisine marocaine, quand je vais au Maroc, c'était... je suis sûr que tu connais ça comme un Américain, c'était un truc normal de manger chaque jour et tout. Mais le moment où je suis venu en Amérique, le premier jour, dès que le premier jour, j'ai remarqué la différence. C'était une grande différence entre comment les produits sont faits au Maroc et ici en Amérique et tout. Et là, j'ai précisément des plats de la cuisine marocaine que je veux parler à propos, que je trouve qui sont spéciales et que je mange toujours quand je suis au Maroc. Il y a un plat qui s'appelle Bissara qui est une soupe. C'était une soupe de... j'ai oublié le mot en français, mais ils mélangent un peu de yogourt, de beans, de l'huile et tout. Ça sent que tu penses que c'est pas le meilleur truc, mais ils mangeaient ça avant, dans les périodes où ils n'avaient rien à manger et tout, après la colonisation et tout en France. Donc ça, c'était un plat où tous les combattants marocains, quand ils faisaient la révolution contre les colonisateurs français, ils mangeaient ça toujours. Et aussi, en sud du Maroc, où il y avait les combattants contre les colonisateurs d'Espagne, c'était la même chose. Mais aussi, il y a un plat que je suis sûre que tu connais, le couscous marocain. Ça, le couscous marocain, c'était un plat pour célébrer, tu vois. Le Bissara, le premier soupe, c'était pour manger et tout dans les périodes qui sont difficiles pour le pays, dans les périodes où ils sont en train de faire une révolution, une période où il y a une crise et tout. Mais le couscous, on le mange dans un vendredi à 12h, où toute la famille se met dans une table et ils commencent à manger avec leurs mains. C'est un peu bizarre et tout, mais la famille, ils mangent tous du même plat et ça rend un sentiment de joie, un sentiment d'être dans une communauté et dans une famille. Et je pense qu'un seul plat de la cuisine marocaine symbolise une grande chambre de joie que la famille marocaine a et que la société marocaine a. Maintenant, on va discuter de tes choix pour arriver en Europe originale. Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi as-tu choisi d'aller à l'université en Amérique du Nord plutôt qu'en France? Alors, franchement, quand j'ai décidé de partir à l'université, quand j'ai quitté mon lycée français, mon premier choix n'était pas France, c'était pas Amérique, c'était le Canada. Je suis parti au Canada pour un an et j'ai étudié là-bas. Après l'an que j'ai passé au Canada, à l'université de Waterloo, j'ai décidé de venir en Amérique parce qu'ils m'ont donné un choix qui est mieux en parlant financièrement, mais aussi en termes de mes papiers, ma visa, mes documents et tout. Toutes les conditions au Canada étaient les plus nulles conditions, surtout parce que c'était en milieu de la COVID. Oui, c'est pour ça, toutes les conditions étaient nulles et tout et j'ai pas aimé là-bas. Alors, pourquoi j'ai choisi l'Amérique au lieu de France? C'était parce que je ne veux pas étudier en français. C'était un simple choix parce que je ne veux pas étudier en français. J'aime pas la France particulièrement, j'aime pas le pays, mais j'aime le français, mais particulièrement le pays. C'était pas un choix où je sens que je vais être confortable vivant là-bas, surtout avec tous les problèmes sociaux là-bas que je ne veux pas parler à propos maintenant. Tu peux parler si tu veux. C'est une société qui est contre l'immigration de tout le monde, pas tous les musulmans, mais tout le monde. Une société qui a un sentiment de, comment dire, la haine contre tout le monde. C'est un environnement où je ne veux pas participer. L'université d'Arizona m'a donné un environnement qui est 100% mieux, un environnement où je me sens confortable, où je suis dans un pays où je peux expresser mes sentiments. Exprimer mes idées, exprimer ma religion, exprimer mes cultures et tout, c'est un truc qu'on ne trouve pas en France. Sans jugement. Exactement. Sans jugement, sans aucune réaction. Juste faire ce que tu veux et partir. Néanmoins, tu aimes l'Arizona. Y a-t-il des moments où tu étais mal à l'aise, où tu étais aligné par des autres? Oui, ça va être contradictoire de dire que je suis confortable ici, après parler d'être aligné. Mais je comprends ta question. Ce que je veux dire, c'est qu'être aligné en université, ça peut prendre beaucoup de formes. Ce n'est pas qu'un seul exemple. Il y avait beaucoup d'exemples dans l'université où je me sentais que ce n'était pas mon environnement. Je me sentais que je ne fais pas partie des gens qui sont ici. Mais je sens que des fois, c'est un truc qui est normal, qui se passe à tout le monde. Mais aussi, c'est un truc qu'il faut, que je pense que l'université doit travailler beaucoup. Parce qu'il y avait des fois où des gens, unintentionally, ils font des gestes ou ils disent des trucs où tu sais que c'est directé envers toi, mais ce n'est pas avec de la haine, ce n'est pas avec de mauvaises intentions. Donc, ils sont ignorants? Oui, tu peux dire qu'ils sont ignorants à propos de beaucoup de trucs. C'est un peu bizarre parce qu'il y avait beaucoup de gens qui vivent dans des places en Afrique ou dans des places rurales. Et ils savent des trucs que moi et toi, on ne sait pas. Mais des gens qui vivent dans le pic de la modernisation, le pic de l'Amérique et tout, tu trouves qu'ils ne savent pas des sujets qui sont vraiment basiques, des sujets que tout le monde sait. Et ça, des fois, je m'en fiche, mais des fois, ça donne des résultats qu'on n'aime pas et ça affecte beaucoup de gens. Je sais que moi, je ne suis pas beaucoup affecté, mais j'ai des amis qui sont affectés. Et le problème, c'est qu'on ne parle pas trop de ce truc. On parle trop de ce truc, mais on ne parle pas avec des détails. Oui, on dit qu'il faut libérer les gens, qu'il faut... Oui, et tous ces trucs, mais on ne parle pas vraiment des détails de ce qui se passe en réalité, de ce qui se passe derrière les portes fermées, de ce qui se passe aux étudiants, dans nos environnements de studies, de travail et tout. Tous ces trucs qui se passent chaque jour, on les ignore et je pense que c'est ça ce qui nous donne des gens qui sont séparés de la société, une séparation de société où chaque groupe de société fait ce qu'ils veulent et il n'y a pas un grand progrès où tout le monde est... Une unité. La fraternité entre des groupes. Je suis d'accord avec toi. Finalement, on va discuter de ton avenir, ton loisir. Quelle est ta façon préférée de passer ton temps libre? Dans mon temps libre, honnêtement, j'aime bien prendre un peu de temps juste pour passer avec moi-même. Je ne fais rien, je prends un peu de temps pour me relaxer, pour prendre du temps pour penser à mes problèmes, ne pas parler à personne. Je pense que ça c'est un peu les meilleurs trucs qui m'ont aidé dans ma vie. Pour ta santé mentale. La santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, la santé mentale, ça me donne beaucoup de joie de découvrir cette petite place avec mes amis et tout, et je pense que c'est joyeux de faire cette activité comme ça, pour un peu changer l'environnement et tout, changer tout ce qu'on fait chaque jour et la routine. Qu'est-ce que tu vas faire dans l'avenir ? J'ai entendu dire que tu as étudié l'ingénieur aéronautique, mais qu'est-ce que tu penses dans l'avenir ? C'est un peu difficile de donner une réponse à cette question, surtout parce que je suis un étudiant international ici, c'est un peu incertain de savoir tout ce qui se passe, mais je veux, j'espère et je veux, je suis très très excité d'un jour pouvoir travailler dans le domaine de l'astronomie et le domaine de l'exploration de l'espace, l'exploration des astéroïdes, l'exploration des planètes, tout ce qui se passe maintenant, tout le progrès qu'on voit maintenant dans le domaine de l'espace. Je trouve que ce progrès est fascinant et j'espère faire partie de ce progrès aussi, mais aussi mon avenir et tout, je pense pas que ça se passe, je pense à beaucoup de trucs, je pense à beaucoup de problèmes qu'on a comme humains dans notre vie, ici maintenant, dans notre société. Dans l'aspect humain. Exactement. Donc, dans mon avenir aussi, je veux et j'espère donner beaucoup de temps dans la vie et dédiquer beaucoup de temps à la libération des gens qui ont besoin dans notre monde, organisés dans les espaces qu'on a, les espaces qui ont la solution et la seule, comment dire, la seule solution envers un monde où il y a une libération des gens qui sont oppressés. Merci beaucoup, c'était incroyable de t'écouter. Merci beaucoup, je suis ravi d'être ici, c'est un grand honneur de répondre à vos questions et j'espère que j'ai donné des réponses au mieux de ma capacité. Oui, oui. Merci.