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Echange avec JM Le Pen sur l'état de la France, du FN et de la politique en général

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This is a radio broadcast discussing various topics. The host, Henri de Leschquin, is celebrating Jean-Marie Le Pen's birthday and they discuss the Brexit referendum and the impact of the assassination of Jo Cox. Le Pen expresses support for Brexit and criticizes the European Union. They also discuss immigration in France and England, with Le Pen criticizing the influx of immigrants. The conversation then shifts to the upcoming French presidential election, with Le Pen stating he is not running but noting the crowded field of candidates. ... Ici, Radio Courtoisie, la radio libre du pays réel et de la francophonie. Vous écoutez le libre journal d'Henri de Leschquin, assisté de Jacqueline Levenbruck, diffusée en direct lundi 20 juin 2016. Merci Jacqueline ! Chers amis éditeurs de Radio Courtoisie, aujourd'hui c'est un grand jour, puisque c'est l'anniversaire de Jean-Marie Le Pen, que j'ai l'honneur de recevoir dans cette émission, avec le marquis que je n'ose pas qualifier de divin, parce que ça ferait mauvais effet. Ah non, c'est ça ! Nous allons chanter, je vous ai enchanté, joyeux anniversaire ! J'espère que tout le monde va s'y mettre dans la fesse du... Joyeux anniversaire ! N'en voulez plus sincère ! Que ces quelques fleurs vous apportent le bonheur ! Que l'année entière vous soit douce et légère ! Et que l'an fini, nous soyons tous réunis, pour chanter en chœur... Bon anniversaire ! Mon président Jean-Marie ! Merci beaucoup ! L'honneur étant des fleurs de rhétorique... Oh ! Vous ne saviez pas me capter ! Bien, donc alors nous sommes heureux de vous recevoir en ce grand jour, et donc je reçois Jean-Marie Le Pen, Président d'Honneur du Front National, je reçois le marquis Jean-Paul Chériguez de l'État, qui est bien connu des auditeurs de Radio-Courtoisie. Je pense que les auditeurs de Radio-Courtoisie, M. le Président Le Pen, sont très impatients de vous entendre analyser les situations politiques françaises et internationales. Alors permettez-moi de commencer par parler de nos voisins de notre manche, le référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne, qu'on appelle en anglais le Brexit. Alors d'abord, est-ce que vous êtes pour ou contre le Brexit, M. Le Pen ? Je serais plutôt pour le Brexit, et même pour le Fraxit, qui devrait suivre le Brexit. Mais pour l'instant, messieurs les Anglais, tirez les premiers ! Alors tirez les premiers, est-ce que vous pensez que l'assassinat de Mme Jo Cox, députée travailliste très pro-européenne, européiste, peut avoir de l'influence sur ce scrutin, qui a lieu je crois jeudi ? Et d'ailleurs, est-ce que cet attentat est un hasard ? Je rappelle aux auditeurs de Radio-Courtoisie qu'il y a une formule latine qui doit être « celui qui se félicite qu'il produce ». Voilà, « il félicite qu'il produce ». Chercher celui qui l'a fait, celui à qui cela profite. Et il se trouve qu'en 2003, pour un référendum suédois sur l'euro, qui s'est terminé dans le bon sens, c'est-à-dire par le rejet de l'euro, eh bien trois jours avant le vote, il y a eu l'assassinat d'un député pro-euro, qui avait les mêmes caractéristiques, si je puis dire, que Mme Jo Cox, c'est-à-dire c'était une députée jeune, jolie, fraîche, bien sous tout rapport, et susceptible de provoquer l'attendrissement. Donc la question que je pose, c'est, compte tenu des intérêts immenses qui sont investis par toutes sortes de gens pour ce type de scrutin, pour ce scrutin de jeudi prochain, est-ce que l'hypothèse sur laquelle ce meurtrier a été manipulé est à exclure, M. le Président Le Pen ? Je crois qu'on ne peut pas l'exclure, et l'exemple que vous avez rapporté de ce qui s'était passé en Suède et qui présente d'étranges coïncidences, correspondances avec celui dont a été victime Jo Cox, je crois qu'on ne peut pas écarter cette hypothèse compte tenu, comme vous l'avez dit, des intérêts immenses qui sont en jeu, et de la conséquence sentimentale que ça peut avoir sur l'opinion. Je crois qu'il y a des gens qui n'hésiteraient pas à aller jusqu'au crime individuel, puisqu'il y en a qui n'hésitent pas à aller jusqu'au crime collectif. Par conséquent, on peut penser que ce soit vrai, j'espère que les Anglais auront suffisamment de flecs, mais de sang froid, pour juger du problème sans faire entrer en jeu des considérations sentimentales aussi illégitimes qu'elles soient. Vous n'avez pas de pronostic vous-même, M. Le Pen ? Non, à dire vrai, non. Je ne sais pas. Alors, est-ce que vous pensez, dans l'hypothèse où le Brexit l'emporterait, quelles seraient les conséquences heureuses pour l'Angleterre et pour l'Europe en général ? Je pense que les Anglais sont déjà très largement attachés à l'alliance américaine. Par conséquent, ils ne partent pas sans verre, si j'ose dire. Ils ne risquent pas de se retrouver seuls, et s'ils le font, c'est, je pense, dans leur intérêt, comme ce serait le nôtre d'ailleurs, d'échapper à un organisme qui est l'Union Européenne, qui est de plus en plus tyrannique, comme d'ailleurs j'ai eu l'occasion moi-même de m'en rendre compte à mes dépens, permettez-moi cet incident, le Parlement Européen me réclame 320 000 euros, sous le prétexte que mon assistant parlementaire aurait consacré 25 heures, 25 jours de ses 5 ans à travailler pour une autre organisation. On ne comprend pas très bien d'ailleurs pourquoi c'est moi qui suis visé et non pas la personne... Malheureusement, on comprend. ... qui a encaissé. C'est assez pittoresque. Je veux dire que, de plus en plus, cet organisme devient un organisme bureaucratique et, je dirais, autoritaire, pour ne pas dire totalitaire. Et je crois que la France a le plus grand intérêt à se retrouver dans sa forme nationale pour bénéficier justement des réactions de survie nationale qui lui ont permis d'exister au cours des siècles. Je crois que cette espèce de syndicat européen a pour conséquence de priver chacun de sa responsabilité et du sens général de l'intérêt national. Vous avez peut-être été attentif, M. Le Pen, au fait que l'immigration a pris une place très importante dans le débat en Angleterre entre les partisans de la sortie et les partisans du maintien. Curieusement d'ailleurs, si l'on pense au débat français sur l'immigration, c'est l'immigration d'origine européenne des autres pays d'Europe qui est principalement mise en cause. C'est le plombier polonais, comme on disait à l'époque de Maastricht. Alors, est-ce que cette irruption de l'immigration dans le sud-européen vous paraît normale, légitime, bonne ? Je crois d'ailleurs que nous sommes le seul effort que les Français fassent pour limiter l'immigration. Ce n'est pas pour limiter l'immigration qui entre en France, c'est pour limiter l'immigration qui entre en Angleterre. Avec les conséquences que l'on connaît à Calais et dans cette région, je crois que la politique qui découle de Schengen, c'est-à-dire la liberté de circulation, est une chose qui est condamnable en elle-même, parce que chaque pays doit être en mesure de pouvoir gouverner le nombre et la qualité des gens qui sont autorisés ou souhaités à rentrer à l'intérieur du pays ou s'y installer. Mais l'immigration dans notre pays a d'autres caractéristiques que celles de l'immigration en Angleterre. D'abord, la plus critiquable de toutes, c'est l'immigration légale. Est-ce qu'on peut à la rigueur comprendre, sinon l'admettre, la faiblesse d'État qui ne serait pas capable de contrôler l'immigration illégale ? En revanche, l'immigration légale qui pèse depuis 40 ans à la cadence de 200 000 personnes par an, celle-là, elle est une responsabilité politique directe. Et j'attends encore qu'un seul des responsables de cette politique nous explique qu'est-ce qui peut justifier qu'on fasse rentrer chaque année 200 000 étrangers dans un pays où il y a déjà des millions de chômeurs ? Il y a là un aspect, on serait peut-être accusé d'être complotiste, mais il y a là un aspect de complot qui me paraît absolument indéfendable, parce qu'autant on peut admettre que des intérêts économiques peuvent permettre éventuellement que l'entrée de gens, ça se discute, parce qu'il n'y a pas que des intérêts économiques qui sont en jeu. Mais quand tous les facteurs sont négatifs, comment expliquer que tous les gouvernements, de droite ou de gauche, se sont maintenus dans la ligne de faire entrer en France 200 000 immigrants légaux par an ? Alors c'était un peu moins sous Jospin avant 2002, c'était 120 000, 150 000, et Sarkozy accélérait le rythme d'entrée à plus de 200 000 par an, rythme qui s'est maintenu avec Hollande. C'est un peu normal, il est d'origine étrangère, par conséquent, et il considère ses problèmes avec beaucoup plus de largeur d'esprit qu'une souche comme moi, de souche morbyanaise. Oui, encore que l'immigration hongroise ne soit pas très importante en France, c'est du temps de Sarkozy. C'est un peu plus cosmopolite qu'hongroise, mais quand même. Alors, M. Le Pen, revenons peut-être... Ah non, une question encore sur l'immigration en Angleterre. Normalement, si il n'y avait pas un traité particulier qui en avait disposé autrement, les immigrés illégaux dits réfugiés dits migrants qui voudraient aller en Angleterre et passer la manche devraient, étant rentrés en France, être arrêtés à Douvres et contrôlés sur le sol anglais. C'est à la suite d'un traité négocié et accepté par Sarkozy que c'est nous qui les filtrons en France. Alors, que pensez-vous de ce bizarre accord qui... Le problème de la tête en Angleterre, il est chez nous. Pourquoi ? Oui, c'est parce que nous l'avons accepté ainsi. Et ce n'est pas la première fois, d'ailleurs, que dans l'histoire, la France se met à la botte de l'Angleterre pour servir ses intérêts plutôt que les siens. Revenons donc en France, en traversant la manche dans le sens inverse des migrants, des pseudos migrants. Alors, nous avons un débat politique permanent et houleux. Que pensez-vous des perspectives de l'élection présidentielle de 2017 ? C'est dans combien de temps ? Moins d'un an ? Moins d'un an. Moins d'un an. Donc c'est demain. Et ça aussi, il y a beaucoup de monde. Serez-vous candidat ? Ah non, certainement pas. Mon avenir dans ce domaine est derrière moi. Vous l'avez déjà été cinq fois. Oui, je ne l'ai été que cinq fois. Mais vous avez été quand même au second tour en 2002. Oui, une fois au second tour. En effet, ça c'est déjà plus rare. Mais je vois qu'il y a quelque sorte de foule dans cette campagne électorale à prévoir. Vous-même, cher Président ? Oui, écoutez, si j'ai les 500 signatures, ce qui n'est quand même pas évident. Non, je peux vous le dire par expérience, ça me paraît même assez difficile. Alors, on est plus courageux. Mais je crois que peut-être c'est la forme de notre Constitution qui amène les gens à cette compétition. Je crois que c'est notre ami Martinez Jean-Claude. Qui était là tout à l'heure à l'antenne de Radio Courtoisie. Elle vient d'écrire un livre qui demande justement le retour à la désignation du Président de la République par l'Assemblée des maires. Le livre de Jean-Claude Martinez dont nous parlions tout à l'heure avec Michel Derosolan s'appelle « La République des maires » et c'est de l'édition Jean-Cyril Godefroy. C'est un très bon livre. Je ne suis pas d'accord avec ses conclusions, mais c'est un très bon livre. Et puis le septennat qui est aussi un élément de notre programme. Je suis plutôt pour le septennat que pour le quinquennat. Le quinquennat qui a amené une coïncidence des élections législatives avec l'élection présidentielle que je considère personnellement comme regrettable. Oui. Alors, ce n'est pas peut-être que le marquis voudrait poser une question au Président Le Pen ? Non, mais je... Le marquis, excusez-moi, le marquis c'est bien entendu. J'ai reconnu Jean-Paul Chérigues de l'Almeida. Je pense aussi que le quinquennat c'est fâcheux parce que s'ils ne sont pas réélus ça nous fait des ex-présidents très très jeunes et on va entraîner une palanquée qui coûte une fortune. Oui, on en a déjà deux, trois même. On en a trois sur les bras. Demain c'est un président qui sera entretenu richement, grassement au frais de la République. Oui, c'est vrai. Le quinquennat, parce que celui qui se fait étaler ne devrait pas avoir droit à rien du tout quand c'est fini. À la limite, bon, la République est généreuse. Et bonne fille. Oui. On l'appelle la princesse d'ailleurs, c'est au frais de la princesse. Comment voyez-vous donc M. Jean-Marie Le Pen, d'abord la situation politique en général et celle du Front National en particulier ? Vous êtes toujours, je crois, président d'honneur. Oui, écoutez, pour ce qui est de la France, je dois dire que j'ai du mal à me présenter comme optimiste puisque ce que l'on peut voir à l'horizon climatique de notre pays, climatopolitique, est assez inquiétant dans beaucoup de domaines puisque les réformes qui sont préconisées même par un gouvernement de gauche se heurtent à la violence de la rue. Que serait-ce si c'était un gouvernement de droite ? C'est-à-dire que l'autorité a perdu de sa vigueur dans notre pays, de sa légitimité. Cela nous rapproche dangereusement d'épisodes qui peuvent être particulièrement dangereux à partir du moment où il semble admis que la rue conteste une loi qui est en discussion dans les assemblées. Cela me paraît être une régression démocratique redoutable. Ah, donc vous n'êtes pas d'accord avec la position de M. Florian Philippot qui soutenait la CGT dans cette affaire ? Oui, ce n'est pas étonnant, nous ne sommes pas d'accord sur un certain nombre de points de vue. Voilà, donc vous n'êtes pas d'accord avec lui ? Oui, non, je serais plutôt de droite. M. Philippot semble-t-il est plutôt de gauche. Et en plus, il est gaulliste, je crois, en faisant de plus de nous séparer. Oui, il accumule. Bien que vous saviez que De Gaulle a des choses qui ne sont pas toutes mauvaises. Ah non, bien sûr, mais ce n'est pas tellement les choses qu'il habite qui sont mauvaises, ce sont les choses qu'il a faites. Certains nous écrivent par Twitter, excellent anniversaire au Ménire. Un surnom ? Le Ménire de la Trinité-sur-Mer. C'est vrai que je suis né dans le pays des Ménires, et dans une paroisse qui n'est pas celle d'un saint, mais celle de Dieu, puisque c'est la Trinité. Ah oui, c'est encore mieux. Le jour du solstice d'été. Il y en a pour tout le monde, en quelque sorte. Oui, c'est vrai. Non, c'est demain ce solstice d'été, non ? Non, c'est le 20 ou le 21, ça dépend. Ah, je croyais que c'était demain. C'est demain. Dites-nous donc comment vous réagissez à la ligne politique actuelle du Front National, parce que vous êtes toujours Président d'honneur, et après ce qui s'est passé, qui est bien connu des Français, et des auditeurs de Radio-Crotoisie en particulier, vous êtes quand même amené à avoir un regard critique sur ce qui s'y passe, sur les positions qui sont prises, sur la stratégie qui est adaptée. Je suis dans une situation très originale. Je crois que ça ne s'est jamais produit que le fondateur d'un mouvement qu'il a dirigé pendant 40 ans soit exclu, et soit exclu pour une déclaration politique qui n'est pas indécente, à mes yeux en tous les cas, sauf si on se réfère à des critères religieux, où là, évidemment, tout est différent, mais sur des critères politiques, je ne me sens pas coupable de quoi que ce soit, j'ai cependant été écarté, éliminé, dans des conditions qui sont éminemment discutables, et qui sont peut-être aggravées, il faut le dire, par le fait que ma fille se trouvait être la Présidente de la formation en question, bien qu'elle ait, comme M. Philippot, se soit, comme on dit, déporté, pour ne pas avoir à juger, laissant ce soin à quelques-uns de ses sbires. Mais ça, ça ne nous dit pas ce que vous pensez de la situation politique du Front National. Je pense que la dérive qui se produit au Front National vers la gauche est une erreur stratégique et une erreur tactique, en toute hypothèse, sans parler même du fond du problème. Ceux qui espèrent, par cette manœuvre, arriver à un succès électoral, se trompent lourdement, et vont avoir l'occasion de s'en apercevoir, mais ça, malheureusement, vox clamentis in deserto, y compris au Front National. Et donc, vous pensez que la stratégie de gauchisation qui est celle du Front National depuis un certain temps n'est pas la bonne ? Non, je pense que si. Bien sûr, il y a des gens de toute opinion politique qui peuvent être dégoûtés du système actuel et de la décadence française, et se porter aussi bien de la gauche que de la droite vers un candidat qui n'a pas pris, jusqu'ici, de responsabilité dans la décadence française. Mais je pense que, objectivement, si on regarde l'état des forces politiques, il est bien évident que le réservoir de voies majoritairement portables vers le Front National, c'est plutôt la droite que la gauche, bien sûr. Oui, Jean-Paul Cherrier de LVÉTA. Moi, je pense que Marine Le Pen a essayé de donner des gages de plus en plus, mais que ça ne s'arrêtera jamais, qu'on en demandera toujours plus, toujours plus, un coup à gauche, un coup vers une certaine communauté, ainsi de suite. On n'en fera jamais assez, parce qu'il n'y en aura jamais assez, on en demandera toujours plus. Donc, c'est ça qui entraîne la dérive. Alors, M. Le Pen, M. le Président Le Pen, est-ce que vous pensez, comme l'ont dit plusieurs personnalités du Front National, dont le sud-est Philippot, que l'expression d'un autre candidat à la candidature pour la présidentielle, qui est Renaud Camus, c'est-à-dire le grand emplacement, est une illusion, une aberration ? Est-ce qu'on peut parler de grand emplacement pour ce qui est de l'immigration, tel que ce produit aujourd'hui en France ? Oui, je pense que c'est un risque objectif. Et je pense que c'est un processus qui est en cours, puisque, si vous me permettez d'en exposer rapidement les éléments démographiques, d'un côté l'Europe à 700 millions d'habitants, avec une moyenne d'âge de 40 ans, et un taux de reproduction par femme de 1,4. En face, il y a 6 milliards, avec un âge moyen de 20 ans, et un taux de reproduction de 3 à 4 ou de 4 à 5 par femme. Parce que, mathématiquement, l'affaire est déjà nouée, si j'ose dire. Peut-être que la providence ou la volonté héroïque des hommes peuvent retourner cette situation, qui est extrêmement préoccupante et qui se traduira, bien évidemment, même si on refuse le terme comme prématuré, par le remplacement d'une population par une autre. D'ailleurs, je dois vous dire, pour donner un exemple, par exemple, dans le Vaucluse, les deux tiers des enfants qui sont au lycée ou au collège ou à l'école, les deux tiers sont d'origine étrangère. Donc vous ne récusez pas l'expression grand remplacement ? Non, je ne suis pas un tenant de la philosophie de M. Camus, mais je ne recuse pas cette formule qui me paraît être éminemment descriptive. Ce qui serait bien, c'est le grand réembarquement. Alors, oui, autre expression, je parle pour ma part de ré-émigration, d'autres parlent de remigration, c'est-à-dire l'inversion des flux migratoires. Qu'est-ce que vous pensez que c'est l'avenir pour notre pays ? Écoutez, je pense que c'est en tous les cas une des solutions qu'on peut préconiser pour rétablir l'équilibre démographique du pays, mais il est évident aussi qu'il faut une politique nataliste tout à fait efficace, effective en particulier, qui consisterait d'abord à reconnaître à la mère de famille un rôle professionnel, en quelque sorte, et que la mère de famille soit traitée comme un travailleur, si j'ose dire, et qu'elle soit rémunérée, d'une part, à partir de trois enfants, par exemple, et qu'elle bénéficie de la retraite, alors que beaucoup de mères de famille, lorsqu'arrive l'heure de la cinquantaine, et qu'elles ont élevé leurs enfants, se retrouvent quelquefois seules, abandonnées, n'ayant jamais fait d'autre métier que celui de mère de famille, qui n'est pas reconnue par la Sécurité Sociale. Oui, donc vous pensez que le salut de la France, auquel nous devons nous consacrer, passe par une nouvelle politique familiale ? Oui, une politique familiale, mais révolutionnaire, qui soit vraiment une politique choc. Je crois que le Président Poutine, en Russie, a amorcé une politique de ce type. La Russie, qui perd, je le rappelle, un million d'hommes par an, enfin, un million d'habitants par an... Qui perdaient, je crois que la situation a été redressée. Oui, qui perdaient. On ne redresse pas une situation démographique en quelques semaines, ni même en quelques années. Mais on peut espérer que la politique nouvelle, définie et impliquée par le Président Poutine, emportera, en effet, des effets positifs dans l'avenir. C'est déjà un signal qu'il faut donner, et je crois qu'il faut redonner chez nous, en France et en Europe, parce que toute l'Europe est dans notre situation. Là, c'est pire, même, dans les pays voisins. Oui, l'Allemagne, par exemple, est encore pire que nous. Nous allons nous trouver très vite dans des situations incontrôlables, et qui sont déjà, dans une certaine partie de notre pays, incontrôlées. Alors, puisque vous parlez des autres pays d'Europe, j'ai envie de vous interroger sur l'Autriche, parce qu'on a l'impression que le système, l'oligarchie cosmopolite est prêt à tout pour empêcher le succès des forces populistes, des forces de renouvellement démocratique. En Autriche, le candidat populiste du FPE, vous le devez bien connaître, je suppose. Je connais M. Strache, mais je ne l'ai pas offert. Ce candidat a eu quasiment 50%, il a été battu à 30 000 voix près. Or, on sait qu'il y a eu 500 000 votes qui sont tout à fait douteux de vote par correspondance, qui ont été, paraît-il, manipulés. Alors, est-ce que vous pensez que le système est prêt à tout pour empêcher le succès des forces populistes ? J'ai été très étonné, d'ailleurs, de voir que M. Hoffer ne contestait pas. Et là, au début ? Non, je veux dire, au moment de l'élection, M. Hoffer ne l'a pas contesté. Il ne l'a contesté que plus tard, ce qui est une faiblesse dans sa position, il faut le dire. Ça fait probable que cette élection ait été truquée. Quand j'avais été présenté à Marseille, c'est M. Tapie qui m'avait fait la confidence. Il m'avait dit, vous savez, ici, n'importe comment les socialistes ont 800 voix dans chaque circonscription sous le coude. Bon, par conséquent, il faut faire... Autrement dit, nos candidats doivent faire 52% ou 53% pour remporter la majorité. On n'a pas la même notion de majorité que les autres. Nous, on doit faire mieux, parce qu'il faut compter avec la fraude, qui est une des techniques... Il y en a 50 techniques différentielles dans cette affaire, dans l'affaire électorale. Et ceux qui sont les vieux briscards qui sont là, comme par exemple dans le Nord, les socialistes, ou même aussi à Marseille, eh bien, on peut se dire que, à moins qu'ils meurent de vieillesse, on a peu de chances de leur enlever le siège. Alors, la fraude électorale est une pratique universelle. La France n'est pas la seule à la pratiquer. C'est vrai, mais en France, c'est pas... Aux Etats-Unis, c'est très développé. Vous savez que Kennedy, en particulier, a fait son élection à la fraude à Chicago. Il y a aussi une donnée... Tu dis ça parce que la mafia de Chicago, il bourrait les urnes. Il y a une donnée dont on doit tenir compte aussi, tout de même, ce sont les Français de Freshda, qui, assez naturellement, ont tendance à voter plutôt à gauche, si on en croit... Heureusement, ils ne votent pas trop. Les analyses qui ont été faites de l'élection de M. Hollande, il semble que ce soit les électeurs d'origine étrangère récemment devenus Français, qui a fait sa victoire. Et par conséquent, je pense que tous les partis sont entraînés dans une espèce de concours démagogique en faveur des immigrés et en faveur de leur naturalisation, en espérant que ceux-ci apporteront leur suffrage lors des élections. Mais par un réflexe assez naturel, d'ailleurs, qui tient à la situation sociale souvent précaire de ces Français de Freshda, eh bien, ils votent plutôt à gauche. Et par conséquent, la gauche a un intérêt, un intérêt évident, mais ça n'enlève pas, au contraire, la responsabilité prise par les gouvernements de droite dans l'accélération et l'aggravation de l'immigration dans notre pays. Oui, alors, est-ce que vous parlerez, comme d'autres, de Français de papier ? Parce qu'il y a beaucoup de Français de droit qui ne sont absolument pas assimilés, qui ne se reconnaissent pas dans la France, dans ses traditions. Oui, il y en a beaucoup qui... Peut-on parler, comme on le fait souvent, notamment à l'heure de Radio Courtoisie, de Français de papier ? Oui, parce que c'est l'automatisation qui est critiquable. Il y a des gens qui se trouvent, êtres Français ou plutôt binationaux, sans l'avoir demandé, et qui le disent, d'ailleurs, quelquefois, quand on... Ou qui le demandent pour des raisons d'intérêt, absolument, pour des raisons d'assimilation. Il n'y a qu'une seule, selon moi, une seule méthode qui soit acceptable, c'est la naturalisation, après demande de l'étranger de devenir Français, l'acceptation d'un certain nombre de conditions et la décision, le décret de naturalisation, pris dans des conditions modestes, en essayant de trouver... Chacun... Chaque pays doit trouver ses propres ressources dans sa population et dans sa formation, dans l'amélioration de sa formation. Et c'est ce qui, d'ailleurs, est compris par la plupart des gens du monde. J'ai fait récemment un voyage en Afrique. J'étais l'invité... En Guinée équatoriale. En Guinée équatoriale, et j'ai rencontré un certain nombre de dirigeants qui m'ont dit, mais M. Le Pen, nous vous aimons bien parce que vous êtes un patriote français et vous défendez la France comme nous nous défendons la patrie qui est la nôtre. Alors, je ne devrais pas être discourtois, mais il me semble que les dirigeants de la Guinée équatoriale n'ont pas la réputation d'être de grands démocrates. Pourquoi ? Pas plus que d'autres. Je parle de la réputation. Ah bah écoutez... Je sais pas, je vais pas vérifier. Le président Hollande a été réélu trois fois, me semble-t-il, et les élections de Guinée équatoriale n'ont pas soulevé plus d'objections que dans d'autres pays. Faut admettre une chose, c'est que dans ces territoires, dans ces continents, la plupart des gouvernements sont des gouvernements autoritaires. Certains se donnent le luxe, paient le luxe des formes démocratiques, d'autres non. Eux ne promènent même pas cela, mais ça ne les tient pas à l'écart du concours diplomatique international, si j'en crois à tous les cas, ce que je vis, ce que je vois par rapport à l'Egypte, par rapport au Pakistan, par rapport à... Pourquoi êtes-vous allé plutôt dans ce pays que dans un autre ? Parce que c'est le pays qui m'a invité. Le président Oblong m'a invité personnellement avec une délégation qui m'accompagnait. J'ai accepté cette invitation et je m'en suis félicité parce que j'ai vu les progrès considérables qui ont été réalisés à partir de ce que m'a dit, par exemple, notre ami Pertugio. En vrai, Pertugio. Un dirigeant d'ELF. Il m'a dit... J'étais en Guinée équatoriale en 82, c'est-à-dire trois ans après la prise de pouvoir par le président Oblong. Il n'y avait même pas une rue bitumée. Et nous étions obligés d'aller déjeuner chez l'ambassadeur car il n'y avait pas de restaurant. Et l'avion nous attendait pour retourner à Douala le soir car il n'y avait pas d'hôtel. Or, maintenant, je peux vous dire que le pays a bigrement changé et que les investissements qui sont faits sont considérables parce qu'il est vrai que le pays a eu la chance de trouver du pétrole. Il ne l'a pas trouvé à travers les exploitations françaises parce que le président Oblong avait donné la préférence aux Français. Mais curieusement, les Français n'ont pas trouvé de pétrole. C'est drôle, n'est-ce pas ? Mais c'est vrai qu'ils en avaient trouvé à côté, au Gabon. Peut-être qu'il n'y avait pas besoin d'en trouver en Guinée-Équatoriale. Dans tous les cas, ils n'en ont pas trouvé, ni elfe ou totale, je ne sais pas. Et en revanche, les Américains en ont trouvé. Ils en ont même trouvé beaucoup. C'est ce qui fait l'attraction, l'attractivité aussi, il faut dire, de ce petit pays qui a 28 000 kilomètres carrés et 700 000 habitants. Et cependant, le président est en train de faire la construction de la ville de Djiboro, qui est une espèce de Brasilia en plein milieu de la forêt équatoriale. Et les réalisations, je peux vous le dire, sont extraordinaires et il veut en faire. C'est son objectif, la Suisse, la Suisse de l'Afrique. Ah, c'est un bel objectif. Oui, un bel objectif, mais... La Suisse est un beau pays. Malgré les querelles que l'on cherche à son fils sur les biens mal acquis, parce que la France s'érige en juge la moralité internationale. C'est sûr. Elle a des qualités pour ça. On peut aller devant sa porte. Il n'y a de quoi mourir de rire. Bref, quoi qu'il en soit, une grande partie, en tous les cas, des bénéfices et du bénéfice du budget de cet État est consacrée aux investissements. Et je pense que les investisseurs étrangers ont intérêt à se tourner vers ce pays dont la volonté de progrès est évidente. Le seul reproche que je lui ferais, c'est qu'il y a trois Guinées, ça fait beaucoup. Je trouve qu'on devrait changer le nom de ces pays. Il y a la Guinée-Bissau, la Guinée-Guinée, la Guinée-Conakry, la Guinée-Équatoriale. Il y a la Nouvelle-Guinée aussi. Il y a la Nouvelle-Guinée, ça fait beaucoup de Guinées. C'est une monnaie anglaise. Et depuis, c'est une monnaie anglaise. Franchement, ces homonymies sont gênantes. Jacqueline. Monsieur Delesca, merci d'avoir invité M. Le Pen. Pourquoi n'invitez-vous pas M. Philippot ? Ne pensez-vous pas que les divisions du camp patriotique font le jeu, non pas du FN, mais des loges et de l'UMPS ? Un auditeur. Bravo pour cette émission. Bon anniversaire à Jean-Marie Le Pen. Il reste notre chef à tous. Le FN est devenu le Front National de gauche. Avec votre fille. M. Le Pen, préférez-vous Chaban, Mesmer ou Pompidou ? Quel a été le pire président de la République ? Ne pensez-vous pas que l'on pourrait nommer la France pays des droits du délinquant ? Je suis d'origine hongroise et je ne suis pas d'accord avec toute l'immigration que la France connaît actuellement. Je ne pense pas que ce soit parce que M. Sarkozy est d'origine étrangère qu'il se désintéresse du sort de la France, mais bien parce qu'il est cosmopolite. Il rejoint en cela les autres politiciens qui sont, eux, français de souche. S'il y a 200 000 immigrés légaux chaque année, il y a également 220 000 avortements chaque année. Exact. Les chiffres sont les mêmes. Alors, j'ajoute un auditeur. Jean-Marie Le Pen, en grande forme ce soir chez Henri Delesquin sur Radio Courte Voie de Vie. Bon anniversaire et longue vie au Ménire. Vous êtes beaucoup d'admirateurs. Alors, est-ce que vous voulez répondre... Après Dogmen aussi. Oui. Est-ce que vous voulez répondre à quelques questions ? Oui. Je veux seulement préciser que, contrairement à ce que certains affirment, je n'ai pas désigné Marine Le Pen comme mon successeur à la tête du FN. Il y a eu un congrès. Il y avait deux candidats. M. Gollnisch, qui n'est pas un candidat de petit poids, qui a fait d'ailleurs 35 % des voix, et Marine Le Pen. C'est vrai que j'ai soutenu la candidature de Marine pensant qu'elle était probablement la mieux désignée pour être la présidente. Elle était plus jeune pour plein de raisons qui me paraissaient aller de soi. Et puis, elle avait un nom qui était assez porteur. Il faut reconnaître dans la politique de ce moment-là, dans cette tranche d'opinion, en tous les cas. Et les présidents Pompidou, Chaban ? Président, oui. C'est lui qu'on appelait Bouignapart. Bouignapart. C'est Pompidou, oui. Pompidou, oui. Je pense que l'un des moins mauvais a sans doute été Georges Pompidou. Ça, ça se discute, ça. Oui, sûrement. Il a fait une chose abominable. Si on le compare à Messmer ou à Chaban Delmas... Georges Pompidou, président de la République, a fait une chose abominable qui est la loi du 1er juillet 1972, la loi Pleven, qui a interdit la préférence nationale. Non. Ah, si, si. C'est le 1er juillet 1972. Écoutez, le vote de la loi dite Pleven s'est passé de nuit au Parlement et a été en fait le temps de l'exéquature d'une décision internationale. Et je crois qu'il n'y a pas eu une politique de Georges Pompidou dans cette direction-là. Il y a eu un laisser-aller. C'est une loi qui est passée à l'esbroufe, comme ça, comme elle n'étant pas d'importance et auxquelles se sont référées les gens à cause de sa généralité qui permettait toutes les interprétations. Que pensez-vous de la question de cet auditeur qui vous accuse, si j'ai bien compris, de diviser la droite patriotique et de faire le jeu de ses adversaires ? Moi, je suis un fervent partisan de l'unité. J'ai d'ailleurs dit très clairement que si Marine Le Pen ne réussissait pas ou ne voulait pas présenter un front uni lors de la campagne électorale présidentielle, elle ne serait peut-être pas au deuxième tour. Probablement pas au deuxième tour. Voilà. Je suis donc un fervent partisan de l'unité et j'ai dit, il faut que le Front National refasse son unité de façon à faire l'unité du courant national parce qu'en dehors du Front National, il y a d'autres forces qui participent du courant national, des radios, des télévisions, des cercles, des médias, des réseaux sociaux, des petites parties. Tous ces gens-là auraient la possibilité de remporter une victoire avec le candidat du Front National à condition, bien sûr, qu'il donne l'exemple de l'unité dans tous les domaines. Autrement dit, vous ne voulez pas que le Front National abuse de sa position dominante à droite ou à droite de la droite et en excluant... Il est la colonne vertébrale du courant du combat national mais s'il n'y a pas de muscles pour s'y accrocher, eh bien, il ne remportera pas la victoire de l'unité du Front National et bien, il ne remportera pas la victoire tout seul, c'est évident, ça. Alors, dans votre discours du 1er mai dernier, le 1er mai 2016, Jean-Marie Le Pen, vous avez évoqué l'hypothèse où Marine Le Pen serait battue au premier tour, n'accèderait pas au second tour, en lui demandant de changer la stratégie pour aller au second tour et avoir une chance de gagner, évidemment, au second tour. Tout à fait. Alors, on a cité vos propos de manière tronquée. Qu'en pensez-vous ? Oui, c'est assez simple. Marine Le Pen, ne faites pas l'unité du Front National et l'unité du Courant National, elle n'a pas de chance même d'être au 2e tour de l'élection présidentielle. Je le regretterais, mais c'est une analyse et un pronostic que je fais avec une certaine expérience tout de même vécue dans ce domaine. Alors, que pensez-vous de ceux qui disent que l'intérêt n'est pas du tout d'être au second tour, l'intérêt est de gagner l'élection présidentielle ? Bien sûr. Mais pour la gagner, il faut être au second tour ou la gagner au premier tour. C'est peu probable. Non, c'est pas invraisemblable. Parce qu'il y a dans l'expression démocratique d'un peuple, il y a des phénomènes, il y a des moments où il y a un phénomène plébiscitaire et il n'est pas du tout exclu que les circonstances dramatiques dans lesquelles peuvent se produire ces élections entraînent une réaction qui soit de ce type qui permette une victoire au premier tour, après tout. Pourquoi pas ? D'ailleurs, on m'a dit qu'il y avait des gens qui étaient à l'élection présidentielle et qui étaient à l'élection présidentielle et qui étaient à l'élection présidentielle. D'ailleurs, on m'avait fait le reproche quand j'étais au deuxième tour de l'élection présidentielle. En 2002 ? Oui, en 2002, d'apparaître comme grave et préoccupé. Oui, je l'étais, mais je pensais qu'il n'était pas impossible de gagner le deuxième tour, bien que j'ai été très largement battu au deuxième tour par M. Chirac. Je rappelle qu'au premier tour, il n'avait pas fait 20% des voix. 19%. Oui, justement. Et que donc, il n'était pas exclu qu'il y ait une déferlante populiste, comme on dit aujourd'hui, et qu'il soit battu aux élections et que je sois élu. Et je dois dire cette perspective qui m'angoissait compte tenu des responsabilités que cela impliquait, bien évidemment. Et maintenant, je crois que 2017 peut être une chance de redressement national. Si cette chance n'est pas au rendez-vous, j'ai de grandes craintes pour l'avenir de notre pays et du continent européen. Vous pensez que l'enjeu de l'élection présidentielle de 2017 est considérable ? Oui, parce que, comme les données du problème ont tendance à s'aggraver, par conséquent, je ne vois pas, elles ne se redresseront pas d'elles-mêmes. C'est une volonté organisée, puissante, qui peut redresser la barre. C'est ce que je souhaite de toutes mes forces. C'est ce que j'essaye d'obtenir, mais là, en vain, pour l'instant. Président Le Pen, président Jean-Marie Le Pen, vous ne serez donc pas candidat, vous avez confirmé que vous ne seriez pas candidat à l'élection présidentielle de 2017, mais la question qui se pose, c'est, voterez-vous pour votre fille, malgré le paricide symbolique auquel elle a procédé ? Si elle change de ligne, et si elle rétablit l'unité des mouvements, je voterai pour elle sans hésiter. Et si elle ne le fait pas ? Si elle ne le fait pas, à ce moment-là, j'en jugerai, mais s'il est possible que je reste chez moi, alors. Vous pourriez vous abstenir en 2017 ? Peut-être, oui. Ce n'est pas encore fait, vous ne savez pas les candidats. Si les conditions honorables ne sont pas faites, même à un succès possible du candidat national, oui. Et est-il concevable qu'il y ait un autre candidat ? Ça dépend du bon Dieu, ça. Ah mais ça, nous ne savons ni le jour ni l'heure. Vous avez l'air encore très vigo. Pour l'instant, ça va. Touchons les voies. Président Le Pen, donc, imaginons qu'il y ait un candidat vraiment marqué qui s'opposerait à l'immigration. Est-ce que vous pourriez voter pour un autre candidat que Marine Le Pen ? Je vous pose une question piège, un peu comme un vilain journaliste. Non, mais c'est possible. Hypothèse décolle. Si Renaud Camus est candidat, est-ce que vous pourriez voter pour Renaud Camus ? Voyez-vous, j'aurai, pour perspective, l'intérêt vital de la France. Voilà. Mon vote sera celui qui sera favorable, nonobstant, toutefois, personne, toutefois, de son personnalité. Si un candidat, peut-être, pourquoi pas, de gauche apparaissait comme étant, présentant un programme capable de sauver la France, eh bien, je voterai pour lui. Voilà. Ah, mais alors, attendez, vous débordez Florian Philippot sur sa gauche, Jean-Marie Le Pen. Il a déclaré qu'il avait de la sympathie pour Mélenchon, quasiment. Avez-vous de la sympathie pour Mélenchon ? Non. J'ai une certaine considération pour son talent, pour son bingou. Oui, c'est un tribun. Comment ? C'est un tribun. C'est un tribun sorti dans le fond du silence du Sénat, où il a, pendant de longues années, sans doute, médité ses sorties. Mais, il ne s'agit pas de M. Mélenchon, il s'agit d'un candidat hypothétique, quelqu'un qui sortirait comme ça. C'est pas, peut-être, un général à cheval qui sait, on ne sait jamais ce que les circonstances peuvent apporter. Eh bien, il y a un candidat qui s'appelle Emmanuel Macron, qui est candidat. Je ne suis pas au courant. Oui, non, personne n'est au courant, à vrai dire. Je lui fais de la publicité. Radio-Quantosia fait ce qu'il ne fait plus. Radio-Quantosia, il a reçu, effectivement, deux ou trois fois. Ce qui serait sage, c'est que la direction du Front National remplisse sa fonction d'unification et comprenne que sans une unification du combat national, il n'y a pas de chance de succès, ni à la présidentielle, ni même aux législatives. Alors, voilà, il y a encore quelques mois ou quelques semaines pour prendre ces décisions. Chacun peut réfléchir. Chacun est en face de ses responsabilités. Moi, je prends les miennes. Jean-Paul Chériez de l'Olmetta, est-ce que vous pensez, vous aussi, que l'unité du camp national, au-delà du Front National stricto sensu, est possible et souhaitable ? Possible, j'en sais rien. Souhaitable, oui. C'est le seul moyen d'y arriver. Mais possible, il y a des égos surdimensionnés aussi. Est-ce que ce sont seulement les égos surdimensionnés ? Moi, j'ai l'impression que c'est une politique délibérée du funeste Philippot qui influence Mme Marine Le Pen de faire partir tout ce qui est à droite. En tout cas, de marginaliser les éléments les plus à droite. Les plus nationaux. C'est, en tout cas, le constat qu'on peut faire. Moi, je pense que ce type est de gauche, et qu'il pousse son caillou. Ça, je m'en cache pas. Ça, je m'en cache pas, d'ailleurs. Alors, il y a eu, par exemple, je prends cet exemple, M. le président Jean-Marie Le Pen, une réunion organisée par Robert Ménard, maire de Béziers, dans sa ville. Bien. Où sont allés un certain nombre de personnalités politiques. Mais pas vous. Je ne sais pas si vous étiez invité. Non, je n'ai pas été invité. Remarquez, ça peut se comprendre parce que, dans mon esprit, il s'agissait, et ce serait un projet intéressant, de créer une UDI du Front National. C'était un parti indépendant du Front National, mais qui pourrait gérer des forces complémentaires pour arriver au pouvoir dans la mode de scrutin à deux tours. Bien. Mais, juste après cette réunion, où, en principe, les gens qui étaient là pouvaient s'intéresser à ce qu'il s'agissait de l'UDI, c'est-à-dire, que Florian Philippot, le funeste Philippot, a déclaré son mépris pour toute cette engeance d'extrême droite qui s'était réunie à Béziers. Pour, d'ailleurs, le maire Ménard qui l'avait pourtant soutenue aux élections municipales. Alors, qu'est-ce que vous pensez de cette utilisation du vocabulaire d'adversaire qui diabolise les nationaux en les traitant d'extrême droite par M. Philippot ? Pensez-vous du bien de M. Philippot ? Non, je considère Je n'ai pas de sympathie particulière pour M. Philippot. Je déplore l'influence qu'il a acquise à l'intérieur de ce mouvement et qui n'est pas justifiée ni par son talent personnel ni par son expérience personnelle. On ne voit que lui à la télévision. Oui, c'est vrai. Je crois qu'aussi la stratégie médiatique de Marine Le Pen est discutable qui lui a la pousse à ne pas être présente. C'est à l'inverse de M. Hollande qui lui est omniprésent quotidiennement ainsi que M. Valls et le ministre de l'Intérieur. Tout le monde est au balcon tous les jours. Il ne faut peut-être pas abuser non plus mais je crois qu'il est sage, il était sage que ce soit Marine Le Pen qui soit le porte-parole principal du FN. Elle en a jugé autrement. C'est aussi un point de désaccord tactique. C'est un point tactique. Elle a estimé qu'il fallait qu'elle fîte une guerre de silence médiatique ou de discrétion médiatique. Oui, je conteste cette analyse. C'est assez curieux pour un homme politique mais bon, pourquoi pas ? Je ne sais pas. Se réduire au silence quand on fait de la politique c'est pas très heureux. Non, c'est ce que je crois. Alors, qu'en pensez-vous de la formule « La France apaisée » ? Est-ce que cette formule dans une situation si conflictuelle, si dangereuse que nous connaissons est une bonne formule ? Je l'ai contestée dès sa sortie. Il me semble que c'est peut-être un souhait que la France soit apaisée mais que justement l'utilité des partis et des hommes ou des femmes politiques c'est justement d'agir pour qu'il en soit ainsi. Or, les affiches ont pour but de donner des mots d'ordre et non pas des souhaits pieux, des vœux pieux. C'est le cas. Or, « La France apaisée » c'est un vœu pieux puisque tout porte à croire qu'elle sera profondément bouleversée justement par les événements et qu'elle est très menacée. Je crois que c'était un appel à la mobilisation générale. Elle avait d'ailleurs, sous ma suggestion, fait une très belle affiche qui avait été suggérée par Guy Béart d'ailleurs, je dois le dire. C'était « Oui à la France ». « Oui la France ». Ça c'était un slogan mobilisateur. J'ai vu qu'on avait repris un ancien slogan qui était « Le Pen vite » en mettant Marine Le Pen vite. C'est pas mal non plus. Pourquoi pas à condition que l'on sache ce que l'on veut faire. Encore une fois, nous sommes dans une position minoritaire. La seule chance qu'il y ait de devenir majoritaire dans ce pays, c'est de faire l'unité de notre camp. Et je dis qu'elle est possible avec des concessions réciproques, des ouvertures, mais pas du tout avec la persécution ni avec la chasse aux sorcières. Ce qui n'était pas exactement à l'inverse du but recherché. Ni en reprenant le vocabulaire de la gauche ou n'importe l'extrême droite pour stigmatiser une partie des gens proches du Front National. En rappelant d'ailleurs que ce terme d'extrême droite est ambigu parce que l'extrême droite, ça donne extrémiste de droite et l'extrême gauche, ça donne gauchiste. C'est nettement moins agressif qu'extrémiste de droite. Le terme d'extrême droite n'implique pas un extrémisme. C'est une notion géographique parlementaire. L'extrême droite, c'est ce qui est la droite de la droite. Voilà. Alors ça donne l'ultra gauche et l'extrême droite. Un auditeur vous demande, un auditeur de Radio-Cantonie vous demande, M. le Président Le Pen, n'avez-vous pas peur que la doctrine du Front National soit dissoute dans l'intérêt supérieur de l'Union des Droites ? Question bizarre parce que cette doctrine du Front National, quelle est-elle aujourd'hui ? Je ne sais pas. Vous savez, ce ne sont pas les individus qui déterminent la doctrine d'un mouvement. Ce sont les congrès. Or, il existe des documents imprimés qui exposent ce qu'est la doctrine du Front National et son programme électoral. Il y a même un volume qui pèse près d'un kilo des derniers congrès qui n'ont pas été modifiés dans la plupart des domaines. Alors que, il ne faut pas confondre, il y a la doctrine du Front National et son programme et il y a le programme du candidat à la présidence de la République qui est forcément différent. C'est la seule référence aujourd'hui. Sur le site du Front National, on trouve le programme de Marine Le Pen en 2012 qui est à mon avis calamiteux. Eh bien voilà, mais malheureusement, c'est là les réponses. C'est de confondre le programme du parti, du mouvement et le programme du candidat à la présidence qui, par nature, est différent puisqu'il vise à avoir 50% des voix. Il n'a pas évidemment la même rigueur ni la même densité qu'un programme politique de mouvement. Qu'en est-il du comité Jeanneau Secours ? Alors, le comité Jeanneau Secours est en train de prendre son élan, si j'ose dire, et connaît déjà un certain nombre de ralliements importants, d'adhésions importantes. Il est un petit peu ralenti compte tenu, justement, des circonstances, mais il va s'établir comme un mouvement national ayant des bases à la fois locales, départementales. Tous ceux qui souhaitent, justement, se réunir dans un mouvement unitariste. Et le comité Jeanneau souhaite peser de toutes ses forces pour aboutir à l'unité du camp national qui va être indispensable pour survivre dans les mois et les semaines qui viennent. Deux remarques, M. le Président Le Pen. La première, c'est que cette formation que vous avez créée, vous en avez annoncé, justement, la création à l'antenne de Radio Courtoisie il y a quelques mois dans mon émission. Et la presse en a été faite à large écho. Deuxièmement, je rappelle aux auditeurs distraits que, bien entendu, la Jeanne dont il est question, c'est Jeanne d'Arc, ce n'est pas Jeanne Hachette. Encore que Jeanne Hachette n'est pas mal non plus. Ni Jeanne Calment. Ni Jeanne Calment. Non mais, attendez. Cela sans le dire. M. Le Pen, pourquoi ne vous êtes-vous pas rapproché de Karl Lang ? Oui, parce que j'ai une bonne relation avec Karl Lang et avec tous les leaders d'opinion, encore une fois, tous les gens qui s'inspirent de l'intérêt national ont ma sympathie et je n'en recuse aucun. Alors Karl Lang, je le rappelle aux auditeurs de Radio Courtoisie, est un ancien responsable des Fronts Nationaux qui a fait dissidence, qui a créé le Parti de la France. Il est un peu plus européiste que vous, j'ai l'impression. Sur la question européenne, il me paraît beaucoup plus fédéraliste que vous. Oui, je ne suis pas du tout fédéraliste, je dois dire. Mais il est possible que nous ayons des divergences. Il est bien évident que souhaiter que toutes les forces nationales aient strictement le même programme serait hors de toute raison. Non, il est évident qu'il faut admettre que les uns et les autres aient sur un certain nombre de sujets des positions différentes ou même contradictoires. Il faut être d'accord sur l'essentiel. Et je pense qu'on peut se mettre d'accord sur une plateforme de l'essentiel qui consiste à arracher notre pays à la décadence dans laquelle il est vautré depuis plusieurs décennies déjà. Alors comment, M. Le Pen, c'est un auditeur, comment expliquez-vous qu'en 2002, on ait pu savoir, si tôt, que vous étiez au second tour avec un écart si faible de 200 000 voix ? Non, je crois que c'est le résultat. Moi, je savais que je serais au second tour parce que j'avais reçu un coup de téléphone de Nouvelle-Calédonie où nos responsables m'avaient dit Président, nous avons doublé nos voix. Parce que l'élection a eu lieu quelques heures avant la métropole. Je dis, si on a doublé nos voix en Nouvelle-Calédonie, il est probable qu'on va faire un score tel qu'il est possible d'être au deuxième tour. Donc je n'ai pas été très surpris. J'ai même raconté, je crois que c'est ici, que j'avais vu au questionnement des journalistes, j'avais dit, écoutez, je vais regarder ma boule de cristal, je vois, c'est un journal, je crois que c'est Libération, je vois un titre, Lionel Jospin, crucifié par sa majorité plurielle. Crucifié, c'est un coup d'honneur. Alors, j'aimerais que, de revenir à la question de l'immigration, et que vous parliez du terrorisme. Donc, il y a eu des attentats en France, il y a eu des attentats aux Etats-Unis, à Orlando, dans une boîte d'ennemis homosexuels, et récemment, donc, deux policiers ont été assassinés chez eux, par un terroriste islamiste. Qu'en pensez-vous ? Le terrorisme, et je dirais même que le terrorisme islamique, qui présente des caractéristiques particulières, est un phénomène d'immigration qui est un phénomène d'une extrême gravité. D'abord, parce qu'il s'appuie sur la communauté musulmane, qui, chez nous, comporte des millions de personnes, on ne sait pas, entre 10 et 15 millions, probablement, entre le chiffre de l'INSEE et le chiffre d'Azouz Begag, qui, lui, est valu à 15 millions le nombre de musulmans qu'il y a en France. Mais il y a une autre caractéristique, c'est que cette population peut peser de façon très efficace sur les élections, par la menace de représailles qui seraient exercées sur des gens qui ne votaient pas ou qui voteraient mal. Et que nous trouvons aussi une autre dimension qui est celle des kamikazés. On n'avait jamais eu affaire à des terroristes qui voulaient ou qui acceptaient de mourir dans l'exercice de leurs activités terroristes. C'est un phénomène d'immigration qui présente des terroristes. Permettez-moi de rappeler que cette formule, si j'ose parler de formule à propos d'une chose aussi horrible, a été inventée pour le terroriste, non pas par les japonais malgré le nom, mais par les tigres de Lilam, c'est-à-dire les indépendantistes tamoules du nord de Ceylon qui ont utilisé cette technique de l'homme qui est prêt à se sacrifier parce que c'est beaucoup plus efficace. Quand le terroriste est prêt à faire le sacrifice de sa vie, il est beaucoup plus redoutable. C'est un phénomène qui s'est fait exploser avec lui. Je dois dire que dans ce domaine, on peut tout craindre parce que, n'est-ce pas, le fait qu'il y a chez nous des communautés étrangères parlant des langues étrangères qui ne sont absolument pas pénétrées par nos services de renseignement et de police. Par exemple, dans le cas, il y a un million de chinois en France. Je pense qu'il y a très peu de policiers qui parlent chinois. Et lequel ? Parce qu'il y a plusieurs chinois. Mais il y a des afghans. Et je crois que nos services de renseignement dans ce domaine ne sont pas en mesure de connaître les réseaux terroristes qui peuvent exister. D'autant que des méthodes terroristes plus violentes que celles qui ont été employées y compris au Bataclan peuvent sévir. Par exemple, les voitures piégées comme elles sont utilisées en Irak ou en Syrie, n'est-ce pas, dans des lieux avec des rassemblements comme les gares ou des choses comme ça, on peut se trouver face à des agressions qui seraient de l'ampleur d'agressions qui seraient de la même nature que celles des grands bombardements de la Deuxième Guerre mondiale, par exemple. En rappelant, par exemple, qu'à Marseille, il y a eu 5000 morts le même jour dans un bombardement. Par conséquent, on peut se trouver dans une situation de ce type. Et c'est là qu'il faut que les gens qui gouvernent notre pays soient des gens qui ont à la fois du sang-froid, du courage et un amour profond de leur peuple et prêts à tous les sacrifices. Alors, je ne sais pas si les gouvernements ont bien ces qualités que vous réclamez, j'en doute. En tout cas, je voudrais savoir si vous approuvez la politique du gouvernement actuel et du président actuel qui a consisté, après l'attentat du Bataclan et même avant, après l'attentat de Charlie Hebdo, d'attaquer l'État islamique dans sa base. Il est en train de s'effondrer mais c'est tout récent. L'État islamique qui a conquis un large territoire en Syrie, en Irak, est attaqué par des forces diverses et notamment par les forces françaises. Qu'en pensez-vous ? L'État islamique a pris là une position je dirais dangereuse, fragile, c'est-à-dire de s'instituer de façon classique en quelque chose. C'est d'avoir la responsabilité d'un territoire ce qui le rend vulnérable. Ce qui est beaucoup plus dangereux c'est sa diffusion au niveau terroriste mondial. À ce moment-là, il est beaucoup plus invulnérable et beaucoup plus dangereux selon moi. Mais, je pense qu'on n'a pas pris conscience à l'échelon gouvernemental de la menace ou en tous les cas on ne veut pas l'avouer telle. Il faut s'y savoir une chose, c'est que le tiers des magistrats français est acquis à la Révolution puisque c'est le syndicat de la magistrature dont je rappelle quand même que la première page en couleur de son programme c'était une tête de cochon avec un flic qui avait une tête de cochon avec un flic avec un képi de flic et leur programme est un programme révolutionnaire de gauche et quand vous passez devant un tribunal vous avez 30 chances sur 100 d'être jugé par un homme ou une femme de cette catégorie. Donc, vous pensez que la justice n'est pas toujours partielle ? Oui, absolument. Je pense que dans certains cas certaines condamnations font preuve d'une bienveillance pour ne pas dire d'une certaine complicité avec les criminels. Alors, revenons à cette question du terrorisme islamique. Est-ce que c'est un phénomène lié à une idéologie extrémiste ou bien est-ce qu'il y a comme le prétendait Samuel Huntington un choc de civilisation ? Oui, je crois au choc de civilisation. Je crois que le terrorisme islamique est basé sur une religion dont les textes sont utilisés pour justifier toute forme de combat. Il est certain que nous payons aussi la légèreté de la politique américaine au Moyen-Orient telle qu'elle s'est déployée en Irak ou en Syrie et que nous avons été malheureusement notamment en Libye les instruments de la politique américaine et que nous en subissons aujourd'hui des conséquences. Il y a beaucoup de redressements à faire dans la politique de notre pays vis-à-vis de l'Europe vis-à-vis de l'OTAN vis-à-vis de nos alliés. Il ne s'agit pas de déclarer la guerre aux Etats-Unis. Les Etats-Unis sont un pays ami, mais dans lequel nous devons nous faire respecter comme dans tous les autres pays du monde d'ailleurs. Nous n'en sommes pas à ce stade. M. Jean-Marie Le Pen vous parlez à l'instant des Etats-Unis. Tout à l'heure j'évoquais la poussée populiste aux Etats-Unis qui est quand même extraordinaire puisque un candidat qui était voué aux gémonies par toute l'oligarchie et par les médias de l'oligarchie qui s'appelle Donald Trump a réussi à remporter entre vents et marées les primaires républicaines et a des chances maintenant de gagner l'élection présidentielle américaine. Que pensez-vous de Donald Trump et de son action en tout cas d'un homme qui n'a déjà fait de politique ? Il y a déjà plusieurs semaines il y a eu des retraits pour Donald Trump et mais j'ai ajouté mais que Dieu le protège parce que je pense qu'il peut être très menacé étant une personnalité libre justement. Ce que je trouvais de remarquable dans Trump c'est qu'il n'appartient pas à il n'est pas l'homme d'un lobby de ces lobbies qui gouvernent les Etats-Unis et par conséquent j'ai pensé qu'il y avait là une chance exceptionnelle de liberté et de choix pour les Etats-Unis et c'est ça que j'ai trouvé très intéressant. Vous voyez que M. Jean-Marie Le Pen Président de l'Université du Front National est plus assuré de son vote américain si je puis dire s'il était américain il voterait pour Trump en revanche en France il a un peu plus d'hésitation pour l'instant c'est paradoxal c'est amusant non pas du tout pour la politique américaine j'ai un certain recul je vois ça de plus loin pour la politique française j'ai toute une année encore pour me déterminer un auditeur de Radio Courtoisie M. D'Aleskin pourquoi ne corrigez-vous pas que Le Pen quand il dit des mots anglais ? C'est pas un grand respect pour lui car il avait dit effectivement c'est très mal M. Le Pen M. le Président Le Pen vous avez dit lobby tout à l'heure c'est un mot anglais on va mettre des pièces lobby c'est un mot anglais j'aurais dû dire couloir vous avez dû dire groupe de pression coterie mouvance enfin un mot français bien culpable le latin est autorisé toutes les langues sont autorisées à Radio Courtoisie sauf l'anglais l'argot même on peut pratiquer l'argot l'argot est autorisé l'argot français pas l'argot anglais une auditrice les idées du FN sont mortes du Front National sont mortes mais Jean-Marie Le Pen est toujours là fidèle à ses idées donc vive Jean-Marie Le Pen c'est un bonheur de l'entendre c'était un impôt imbécile mais il ne l'a pas supprimé alors moi je sais pour sa suppression il l'a supprimé il l'a supprimé lors de la première cohabitation entre 86 et 88 et il a estimé ensuite que son échec de 88 était dû à la suppression de l'ISF je crois que c'est un impôt démagogique et je pense d'ailleurs que la volonté de l'état de violer toutes les intimités possibles grâce à des processus juridiques comme l'enquête préliminaire par exemple qui est un processus absolument totalitaire qui ne laisse rien subsister de l'intimité de la liberté de penser on vous fouille on publie dans les journaux par des indiscrétions scandaleuses de magistrats ou de policiers les résultats des enquêtes je pense qu'il y a là une dérive qui est contraire aux libertés élémentaires et je la condamne de toutes mes forces je vois que le poids de l'état est de plus en plus important alors que le programme du Front National était je vous le rappelle moins d'état, mieux d'état ça c'était le programme d'avant Philippot avant maintenant c'est toujours plus d'état et bien merci Président Jean-Marie Le Pen merci d'être venu le jour de votre anniversaire à l'antenne de Radio Courtoisie et je vous souhaite bonne chance

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