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Podcast UE D - Perspectives DDRS

Podcast UE D - Perspectives DDRS

Ralph

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The podcast discusses the topic of contraception and its societal, environmental, and health implications. It highlights the inequality in access to contraception globally, the gender imbalance in contraceptive responsibility, and the socioeconomic disparities in access. It also explores the environmental impact of hormonal contraception and the challenges of managing contraceptive waste. Alternative eco-friendly options, such as vegan condoms and technology-assisted natural contraception methods, are also discussed. The podcast emphasizes the need for universal access to contraception and responsible waste management to protect both public health and the environment. Bonjour et bienvenue au podcast de l'UEPerspective des DRS, je suis Ralph Ayoub et aujourd'hui nous discuterons d'un sujet d'actualité qui touche chacune et chacun d'entre nous. Il y a quelques semaines, je suis tombé sur un article sur un site bioéthique appelé Genetic qui disait qu'en Angleterre, les pilules contraceptives seraient disponibles sans ordonnance dans les pharmacies à partir de décembre 2023. Mais quel changement révolutionnaire dans le monde de la contraception ? Cela a suscité chez moi une réflexion profonde sur le choix de la méthode contraceptive et si c'était réellement un choix personnel ou un choix qui peut être influencé par des enjeux bien plus larges. Pour bien appréhender cette question, retournons à l'essentiel. Quelle définition précise recouvre le terme « contraception » ? En France, la Direction de l'information légale et administrative définit la contraception comme « l'ensemble des moyens visant à éviter une grossesse ». Cela englobe une multitude de méthodes impliquant les femmes et les hommes. D'après la Haute Autorité de Santé, nous identifions cinq grandes familles contraceptives – la contraception hormonale, intra-utérine, barrière, naturelle et la stérilisation. Chacune présente des variantes dans leur mode d'action, leur efficacité et leur durée d'utilisation. A savoir que la contraception d'urgence n'est pas une méthode à part, mais un rattrapage qui peut être de nature hormonale ou intra-utérine. D'ailleurs, saviez-vous que près de 54,6% de la population active sexuellement dans le monde utilise des méthodes contraceptives ? Et devinez quoi ? La stérilisation féminine prend la tête avec 19,2%. Ces chiffres sont parlants et nous montrent l'ampleur de ce sujet à l'échelle mondiale. Mais quels enjeux se cachent véritablement derrière ces statistiques ? Et comment ces enjeux influencent-ils nos choix et nos vies ? C'est ce que nous allons explorer ensemble. Dans cet épisode, nous abordons alors les enjeux sociétaux et environnementaux de la contraception, avec un focus sur la santé, l'égalité des genres, l'écologie ainsi que les avancées innovantes dans ce domaine. Tout d'abord, d'un point de vue universel, l'accès à la contraception reste un sujet d'inégalité flagrante à travers le globe. Alors que l'article 25 de la déclaration universelle des droits de l'homme en parle de manière indirecte en évoquant le droit aux soins médicaux, la reconnaissance effective du droit à la contraception varie grandement d'un pays à l'autre. Des exemples frappants illustrent ces disparités. La France est pionnière avec la loi de Nowirt légalisant la fabrication et l'importation des moyens de contraception, s'accompagnant d'une sensibilisation à l'éducation sexuelle. A l'opposé, nous trouvons la Chine, qui y imposait la politique de l'enfant unique de 1980 à 2015, forçant le recours à la contraception, voire à l'avortement. En parallèle, l'Iran adopte des politiques natalistes strictes, réprimant fortement l'accès à la contraception. Ceux-ci révèlent donc des disparités troublantes dans l'accès et la pratique des droits fondamentaux liés à cette thématique. Des organisations telles que l'OMS tentent de baliser un chemin vers une reconnaissance plus universelle, mais les défis persistent. Sur le plan social, les études parues dans la revue Médecine Science mettent en lumière un déséquilibre notable dans l'offre contraceptive entre hommes et femmes. Elle souligne une responsabilité contraceptive historiquement et socialement plus importante pour les femmes. Cette asymétrie, ancrée dans nos pratiques sociétales, suscite des interrogations profondes sur l'équité et les rôles traditionnels en matière de contraception. En privilégiant largement les femmes dans l'offre contraceptive, cela remet en question la participation équilibrée des deux genres dans la planification familiale. L'accès à la contraception est également marqué par des disparités socio-économiques. Les politiques de santé, les décisions de remboursement et les pratiques médicales favorisent parfois certaines méthodes contraceptives pour des classes sociales spécifiques, restreignant ainsi l'équité d'accès. Ces pratiques renforcent les inégalités économiques et sociales, limitant l'accès à une garde complète de méthodes contraceptives pour certaines couches de la société. Par exemple, même si au cours de la dernière décennie en France, l'utilisation des pilules oestrogéniques a légèrement diminué au profit des stérilets et des implants, ces pilules restent le moyen contraceptif le plus accessible en termes de coût et de facilité d'utilisation. Mais il faut savoir que la contraception hormonale a ses avantages et ses inconvénients. Elle peut être perçue comme une protection remarquable contre certains cancers féminins, comme ceux de l'ovaire et de l'endomètre. Des études publiées à l'Inserm indiquent une réduction du risque même après l'interruption de l'utilisation des contraceptifs hormonaux. Cette contraception offre également des bienfaits en régulant le cycle menstruel et en traitant l'endométriose. Cependant, son utilisation n'est pas sans risque. Les méthodes hormonales peuvent augmenter le risque de thromboses veineuses et de cancers du sein. Et au-delà des risques physiologiques, des études suggèrent un lien entre la contraception hormonale et des troubles de l'humeur, altérant l'équilibre hormonal et influençant les réponses émotionnelles et les comportements. La pollution environnementale est également un problème majeur vis-à-vis de cette méthode contraceptive. Les hormones contenues dans les contraceptives se retrouvent dans les eaux usées et perdissent malgré les traitements, affectant l'écosystème aquatique. Ces traitements peuvent perturber le système reproducteur des organismes aquatiques, menaçant leur capacité à se reproduire et impactant la biodiversité. Des études britanniques révèlent jusqu'à 20% de poissons mâles d'eau douce présentant des altérations physiologiques allant de la féminisation à l'hermaphrodisme illustrant l'intersexualité. Les effets de cette pollution hormonale ne se limitent pas aux poissons. Ils touchent aussi d'autres espèces animales, suscitant des inquiétudes quant à l'entrée de ces perturbateurs endocriniens dans la chaîne alimentaire humaine. La gestion responsable des déchets contraceptifs est alors essentielle pour minimiser cette pollution. Les autorités de santé ont mis en place diverses initiatives pour évaluer et contrôler ces impacts environnementaux, mais des lacunes subsistent dans la régulation de ces composés, nécessitant une approche plus complète et globale pour préserver la biodiversité et protéger la santé publique. C'est ce qui nous amène maintenant à tourner notre regard vers un aspect souvent négligé et qui est donc la gestion des déchets contraceptifs. Imaginez ceci. Chaque jour, des millions de personnes utilisent divers moyens contraceptifs pour prévenir les grossesses non désirées. Mais que deviennent ces contraceptifs une fois qu'ils ont rempli leurs fonctions ? Ces comprimés, dispositifs, emballages et autres matériaux font partie de notre quotidien. Mais que se passe-t-il une fois qu'ils sont jetés ? La question de la gestion des déchets contraceptifs est complexe et pourtant essentielle. Ces produits, une fois utilisés, représentent un défi majeur pour notre environnement et notre santé publique. Comment gérons-nous ces déchets ? Quelles sont les implications environnementales et sanitaires de leur accumulation ? L'UNFPA, Fondation des Nations Unies pour la Population, s'engage à préserver la qualité des produits de santé reproductifs. Ils ont créé un guide précieux pour éliminer ces déchets sans impacter notre environnement. Mais voilà, le problème perdu. Nous manquons d'informations sur la manière de gérer ces déchets spécifiques. La variété des produits contraceptifs, des matériaux utilisés dans leur conditionnement et de leurs composants complexes compliquent leur élimination. Ces contraceptifs, qu'il s'agisse des méthodes hormonales, des préservatifs masculins et féminins ou des DIU au cuivre, présentent une diversité de matériaux incluant le plastique, le carton, le métal. La vraie clé réside dans une compréhension détaillée de la composition de ces produits et dans l'utilisation de méthodes d'élimination adaptées. C'est essentiel pour une gestion responsable de ces déchets, tout en préservant l'environnement. Mais est-ce que nous pouvons aborder les défis environnementaux des contraceptifs en recherchant des alternatives plus respectueuses de l'écologie ? Cette exploration nous conduit à examiner attentivement des méthodes plus durables, ouvrant ainsi des perspectives intéressantes. Prenons par exemple les préservatifs véganes. Eh oui, ça existe aujourd'hui les préservatifs véganes. Ils sont conçus à partir de matériaux écologiques, comme le latex végétal, offrant ainsi une réponse respectueuse de l'environnement aux inquiétudes croissantes liées aux préservatifs traditionnels. Cependant, leur accessibilité est souvent entravée par des coûts plus élevés. En continuant à explorer de nouvelles alternatives dans le domaine des méthodes contraceptives, nous pouvons explorer l'intersection entre la technologie et la contraception naturelle incarnée par la réinvention de l'asymptothermie. L'asymptothermie est traditionnellement une méthode basée sur l'observation du cycle mensuel et permet donc de déterminer la période fertile d'une femme par la mesure de la température basale ou la glaire cervicale ou la position du col de l'utérus. Aujourd'hui, l'émergence des thermomètres baso-intelligents améliore l'efficacité de cette méthode, offrant une qualité accrue à ses utilisateurs. Ces dispositifs innovants peuvent être utilisés de diverses manières. Certains sont placés à l'intérieur du vagin, d'autres autour du bras, certains sont conçus pour une prise buccale ou aux formes d'anneaux. Toutefois, cette avancée soulève des préoccupations quant à la confidentialité des données et aux éventuels effets du Bluetooth sur la santé. Ce sujet requiert une attention sérieuse et approfondie, en particulier en ce qui concerne les risques potentiels de piratage et de collecte abusifs de données, notamment par les autorités judiciaires, comme observé dans le contexte de décisions législatives concernant l'avortement dans certains États des États-Unis. Ensuite, au-delà de la contraception du type éco-friendly discuté précédemment, nous observons une tendance croissante vers la stérilisation, une décision motivée par des convictions profondes en matière d'écologie. Ceci est traduit concrètement par l'émergence de mouvements sociaux, comme le Voluntary Child Assistance, ou JIG, pour Green Inclination Lock-In. Pour certains individus, c'est un moyen de minimiser leur impact sur notre planète. Surtout après la révélation de certaines études, comme celle de juillet 2017 publiée dans Environmental Research Letters, qui montre qu'une naissance d'un enfant équivaut à 58,6 tonnes de gaz à effet de serre en moyenne par an. En conclusion, ce podcast sur la contraception a été une plongée fascinante dans un monde complexe. En explorant les enjeux sociétaux, environnementaux et technologiques liés à la contraception, nous avons mis en lumière les inégalités d'accès, les défis environnementaux et les avancées innovantes dans ce domaine. Repenser nos choix, nos pratiques et nos politiques est essentiel pour garantir un accès équitable, une gestion responsable et des alternatives respectueuses de notre santé et de notre planète.

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