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Microentreprendre Côte-Nord is a non-profit organization that supports individuals who want to start their own businesses. They provide microcredit and help people understand business terms and access financial resources. Their goal is to empower individuals and promote local development. They offer guidance and support throughout the process and can refer individuals to other funding partners if needed. The organization prioritizes the individual and their goals, and if entrepreneurship is not the right fit, they can help redirect individuals towards other opportunities. They cover the entire Côte-Nord region and have helped around 13-16 businesses in the past year. The loans provided are typically $20,000 or less, with affordable interest rates. If repayment becomes difficult, they work with individuals to find solutions based on trust and understanding. The focus is always on the individual and ensuring a positive outcome for everyone involved. Plus tard, 42 minutes, on connaît l'importance de l'entreprenariat, des gens qui se lancent dans les entreprises, c'est ce qui garde évidemment nos secteurs, nos régions bien vivantes économiquement parlant et pour aider ces gens-là, il y a entre autres une entreprise, un organisme qui est un organisme à but non lucratif qui s'appelle Microentreprendre Côte-Nord. On en a déjà parlé, on a déjà d'ailleurs eu sa responsable avec nous en entrevue, elle est à nouveau avec nous ce matin, Mme Jacqueline Girard. Mme Girard, bonjour. Bonjour. Mme Girard, Microentreprendre Côte-Nord, d'abord, Microentreprendre, je soulignais que cet organisme-là est présent partout à la grandeur du Québec et on a la chance d'avoir ça chez nous aussi. Oui, effectivement, mais nous, ça ne fait pas longtemps sur la Côte-Nord, comme je vous l'avais déjà dit, on a décollé en mai 2020, ça fait qu'on s'est claqué deux ans de ce départ et là, on commence probablement à faire un petit essor et on s'aperçoit que le microcrédit, de toute façon, est essentiel dans les régions parce qu'il accompagne des personnes qui, souvent, ne vont même pas se classer à tous les financements traditionnels qui existent déjà, donc nous autres, on est vraiment à la base et on est centré sur l'individu. Ok. Alors, c'est vraiment votre mission pour aider les gens qui veulent devenir entrepreneurs et qui ne sont pas capables d'aller chercher les sous d'une autre manière d'avoir accès à des montants financiers. C'est ça. Et souvent, les gens ont des idées d'entreprise, mais ils ne connaissent pas nécessairement le jargon économique qu'on utilise, nous autres, comme moi, ça fait des années qu'on est là-dedans. Bien sûr. Mais des fois, juste les familiariser avec les termes et leur montrer qu'est-ce que c'est et que ce n'est pas sortier, en fait, c'est vraiment de les accompagner pour démystifier tout ça parce que souvent, ils ont des idées d'entreprise extraordinaires, mais ils ne savent pas quoi faire et ils ne savent pas où aller. Nous, on est à la base micro-entreprendre et on peut les accompagner pour les amener ailleurs. Puis, suite à cette étape qui est accomplie, ils peuvent après ça se placer dans d'autres financements, que ce soit d'autres partenaires, MRC, SADC, Caisse Desjardins, les banques légales, ils peuvent se placer une fois le projet structuré, ils sont partis, l'idée d'entreprise est validée. Alors, c'est ça. C'est ça la question de micro-entreprendre Côte-Nord. Donc, vous leur donnez la définition des termes, qu'ils comprennent bien de quoi il s'agit. Quels sont les leviers aussi qui sont à leur disposition parce que c'est vrai que quand on se lance en entreprise, au départ, il y a peut-être des choses qu'on ne sait pas, qui peuvent nous aider et qu'on ne connaît pas. Et vous, qu'est-ce que vous faites? Vous rencontrez ces gens-là? Il y a une formation? Il y a une évaluation? Il y a une rencontre avec eux? Oui, on rencontre les gens. C'est sûr que comme moi, je couvre toute la Côte-Nord, donc souvent, il y a des rencontres virtuelles. Quand c'est haute Côte-Nord, j'essaie de me déplacer pour une rencontre en présentiel. On rencontre ces personnes-là, on fait le point sur ce qu'ils veulent, ce qu'ils ont besoin, on parle de leur idée d'entreprise et aussi, ce qui est important dans nos valeurs de micro-entreprendre Côte-Nord, c'est que pour nous autres, le développement local est aussi important que le développement social, que le développement individuel, que le développement économique. On est vraiment centré sur l'individu et on l'aide à progresser jusqu'à ce qu'il atteigne ses buts. Ce qui est important aussi, c'est que quand un individu devient soit travailleur autonome, soit travailleur avec une entreprise incorporée ou quoi que ce soit, ou tout simplement, au fil de la démarche, s'il s'aperçoit que l'entrepreneuriat n'est pas pour lui, mais qu'il y a d'autres objectifs de vie, on peut l'aider à l'orienter dans une formation, soit pour le replanter au niveau du travail ou quoi que ce soit. Donc, micro-entreprendre, c'est vraiment une mission sociale, je dirais d'abord. D'ailleurs, vous êtes très honnête quand vous rencontrez les gens, si jamais vous détectez que la personne est peut-être moins disposée, mal enlignée, vous allez être très honnête dans la situation. Effectivement, malgré mes débuts, j'ai déjà refusé un projet, mais ça c'est plus vers la côte en plus à l'est. J'ai refusé un projet parce qu'il y avait un embêtement qui était vraiment trop élevé puis la personne, en contactant, en faisant le tour de sa situation personnelle, en contactant le nouveau prêt, finalement, escalait parce qu'on allait vers la faillite. Donc, c'est sûr qu'on a fait un accompagnement psychologique aussi. C'est sûr. Finalement, cette personne-là allait vers d'autres ressources, des ressources je dirais de conseil à l'individu, à le régler ses problèmes financiers. Par contre, j'ai toujours laissé la porte ouverte. Le jour où ça sera fait, si tu es prêt pour t'avancer plus loin dans l'entreprise, tu m'appelles, je serai toujours là. Donc, on comprend bien quand vous dites que c'est l'individu en premier, on l'entend dans vos paroles. On comprend exactement que vous êtes là. Oui, j'y crois. Aussi, quand un individu réussit dans sa vie, ça a un impact sur sa famille. Il est fier. Sa famille est fière de lui. Ça a des retombées positives de toutes les manières. Oui. Au niveau économique, c'est ça. C'est tout le tuyau économique de la société aussi qui est touché. Donc, moi, j'ai toujours dit que c'est l'individu. Ce n'est pas pour rien que je dis toujours que l'individu, c'est le pivot de l'économie. L'économie doit être au service des personnes et non l'inverse. Parce que si on n'a plus d'individus, on n'a plus d'économie. Il est faux qu'on aime votre approche. C'est vraiment très bien. On parle de micro-entreprendre Côte-Nord. Vous le disiez tout à l'heure. Vous couvrez la Côte-Nord à peu près dans son entier. Je ne sais pas, vous couvrez quel territoire exactement? De où à où? Les 6 MRC. Olalala. Est-ce que vous êtes capable de répondre à toute la demande? C'est bastant. Pour l'instant, comme j'étais en pénurie de personnel, j'en profite pour vous dire que je suis en comptant de recrutement. OK, oui. Oui, là, j'ai de l'aide de la part de micro-entreprendre La Noisière. J'ai la conseillère aux entreprises qui ne faisait pas tout à fait toutes ses heures. Donc, elle me donne quelques heures par semaine. Puis, avec le travail, à distance, avec Internet, c'est génial. Là, je peux lui transférer des dossiers. Elle est extraordinaire, cette personne-là. C'est une jeune femme de 26 ans, mais très professionnelle. Ce n'est pas une question d'âge, c'est une question mentale. Oui, complètement. C'est ça, je suis en comptant de recrutement. J'ai comme oublié ta question. Non, mais ça va. En fait, je parlais du territoire, mais savez-vous quoi? Je vais faire du ménage sur autre chose en vous posant la question parce que je sais que vous dites que la COVID vous a un petit peu mis des bâtons dans les roues. Ça a été vrai pour beaucoup de gens. Malgré tout, depuis que vous avez démarré Microentreprendre Côte-Nord, combien d'entreprises ont bénéficié de vos services? Si on parle d'accompagnement de près, juste l'année passée, j'avais fait, je pense, 13 accompagnements. Quand même! Cette année, avec le soutien des travailleurs autonomes, peut-être un peu plus. J'approche des 15-16, mais ça progresse. Mais par contre, comme j'étais en pénurie de personnel, donc du contexte de l'entreprise, c'est 30 heures minimum d'analyse de dossier. Voyons, je suis en train de perdre la voix. Quels sont les montants d'argent que ces personnes-là, que ces entrepreneurs-là finissent par avoir acquis? Qu'est-ce qu'on leur octroie comme montant d'argent habituellement quand ils font affaire avec vous? C'est de 20 000 $ et moins. OK. Les taux d'intérêt sont très, très abordables. J'ai le prêt, on a un fonds FAM, présentement, que pour les femmes qui veulent développer une entreprise, partir d'une entreprise. Le taux d'intérêt est très bas, il est à 8,2 %. Donc, c'est très concurrentiel sur le marché. C'est 20 000 $ et moins, mais c'est un prêt à l'individu, dans une démarche entrepreneuriale, et il n'y a pas de garantie. Et il n'y a pas de garantie. Donc, si ça ne va pas bien, qu'est-ce qui se passe? Si ça ne va pas bien, pour qui? Pour l'individu. Dans le fond, c'est qu'il doit rembourser son prêt, il n'y a pas le choix. Oui, mais par contre, admettons qu'il y a une problématique pour une raison X qui n'est pas capable de rembourser, il m'appelle ou il appelle le conseiller ou la conseillère aux entreprises de micro-entrepreneurs de Côte-Nord, puis on va voir avec lui comment on pourrait s'organiser. Il y a un historique qui ne vient pas de moi, mais qui vient d'une entreprise de micro-entrepreneurs dans une autre région. Le monsieur était incapable de payer. Je pense que c'est au centre du Québec, je ne me souviens plus. Il était incapable de payer. Il avait dit à l'adresseuse générale, je vais finir par vous payer. Après deux ans, il n'y avait plus de nouvelles de lui, il a payé. Mais tout est basé sur la confiance. Tout est là. Tout est basé sur la confiance. On sait les gens qui ont du bon vouloir, mais qui sont incapables. On peut s'organiser et se dire, si vous n'êtes pas capable de payer un exemple que je te donne, disons que tu n'es pas capable de payer 100 $, tu peux te payer 25 $ par mois en attendant. Quand tu seras prêt, on le suit. On ne le laisse pas tout seul. On l'aide à se structurer. Encore une fois, on ramène à ce que vous disiez tout à l'heure, c'est l'humain au centre de tout. On change avec l'humain pour que ça puisse fonctionner. Si jamais ça ne fonctionne pas, au moins s'entendre, pour que tout le monde ressorte au moins indemne de la démarche. Exactement. Souvent, je pense que le taux de remboursement des prêts, du micro-crisis en général à travers le Québec, c'est proche de 90 %. C'est plus que ce que tout le monde fait, banques y compris. Ça veut dire que quand la relation de confiance est créée, je pense que ça peut fonctionner. C'est vraiment impressionnant. Mme Girard, vous avez des partenaires financiers, puisqu'on parle de prêts d'argent. Oui. En fait, on est partenaire depuis 2021 avec Créavenir de Desjardins. C'est quand même important parce que c'est une contribution non remboursable qui peut aller jusqu'à 5 000 $. J'ai déjà un de mes clients qui a bénéficié de Créavenir. Oui. C'est une structure financière. Il y a plusieurs partenaires. Le but d'une cour entreprendre, ce n'est pas de remplacer les autres. C'est vraiment de travailler avec ce qui existe déjà. Mais nous, on est vraiment à la base. C'est pour ça qu'on tire notre peine du cheveu dans toute cette situation-là. C'est pour emmener l'individu. Donc oui, on a Desjardins-Créavenir qui est important. On a aussi en Haute-Côte-Nord le soutien de travailleurs autonomes. Oui. Ça, c'est des gens qui peuvent travailler sur un plan d'affaires pendant qu'ils sont payés pour développer leur entreprise. C'est 40 semaines au total. Avant, c'était 52, mais maintenant, c'est 40 semaines au total. Et ça peut faire aussi une différence dans l'entrepreneuriat, dans cet accompagnement-là qu'on fait aux individus. On les aide dans leur plan d'affaires. Et récemment, j'ai signé avec La Ruche, qui est du socio-financement, sur des projets, par exemple, si quelqu'un veut développer des gens en entreprise peut-être, ou pas, veut développer un nouveau produit, il manque 10 000 $ pour avancer dans son projet. On fait une campagne avec La Ruche, une campagne sur Internet pour aller chercher ces 10 000 $. Et la plupart du temps, c'est abouti. C'est vraiment… C'est intéressant. Donc les ressources sont bien. Vous disiez tout à l'heure qu'il y avait des prêts, particulièrement pour l'entrepreneuriat au féminin. Pourquoi spécifiquement? Est-ce que c'est parce que c'est plus difficile pour les femmes d'avoir des prêts ou de se lancer en affaires? Pour quelles raisons on le fait de façon particulière pour les femmes? Oui, c'est sûr que… Je n'ai pas la statistique, je ne vais pas vous dire n'importe quoi, mais moi, d'instinct, quand je regarde l'entrepreneuriat en général, il y a beaucoup moins de femmes en entrepreneuriat qu'il y a d'hommes. C'est peut-être en train de changer. Aussi, les femmes sont la plupart du temps plus pauvres financièrement. Souvent, elles ont moins… Elles ont des idées, mais elles sont moins capables des contraintes économiques ou toutes sortes d'autres contraintes d'aller de l'avant. Alors oui, c'est un consortium. Ce n'est pas juste micro-entrepreneurs de Côte-Nord. C'est un consortium avec le micro-crédit. Il y a aussi, voyons, la FemExtra et le gouvernement fédéral. D'accord. Alors, juste revenir sur ce qu'on disait tout à l'heure, micro-entreprendre Côte-Nord, on offre du financement, accompagnement personnalisé, l'humain au centre de tout. Ça donne de la formation également pour les gens qui ont besoin de bien connaître les termes, les leviers à lesquels ils ont accès pour lancer une entreprise. Vous êtes là pour les soutenir. En fait, vous êtes la main qui les prenez et après ça, quand ils prennent leur envol, vous les laissez aller et ça va là. Vous êtes la main en dessous. Oui, c'est ça. Mais on les suit de temps en temps. Vous faites un retour de temps en temps, oui. Oui, on les appelle pour savoir comment ça va dans leur situation. Est-ce qu'ils ont des problèmes? Des fois, ils vont nous parler d'une problématique de vie personnelle ou familiale en même temps. Vous devenez un peu psychologue, hein? Bien, oui. Moi, je pense que tous ceux qui font du crédit, c'est un peu psychologue. Je pense que oui. Oui, parce que l'individu, c'est un tout. On ne peut pas prendre juste un côté et dire qu'il est ça. Non, non. L'individu, oui, il est économique, il est psychologique, il est corporel, il est, tu sais, l'individu relationnel. En fait, on ne peut pas. Moi, j'ai toujours rêvé un jour qu'il y ait des entités comme un building où tu retrouves toutes les catégories d'être allant du comptable jusqu'au médecin. Mon Dieu. Oh, mon Dieu, que l'idée serait bonne. Ça vous tente pas de faire de la politique? Non? Des fois? Non, vous auriez des bonnes idées. Oui, c'est parce que c'est peut-être l'expérience, je te dirais, parce que quand l'individu, des fois ses finances ne vont pas bien, souvent son psychologique ne va pas bien non plus. Tout est interrelié, mais absolument. Oui, l'individu, c'est un tout. On a tendance à le prendre comme séparément chaque problème, alors qu'on devrait prendre l'ensemble et l'aider dans tout en même temps. Je suis sûre que ça irait bien après. Le message est extraordinaire. Madame Girard, s'il y a des gens qui veulent vous rejoindre à Microentreprendre Côte-Nord, comment on fait? En fait, on peut m'appeler au 88 607 38 11 ou mon site web microentreprendre-côte-nord.ca ou tout simplement m'écrire un e-mail jgirardmicroentreprendre-côte-nord.org. Oui, est-ce que vous vouliez ajouter quelque chose? Oui, en fait, je veux juste rappeler que je suis en recrutement et que je suis très souple au niveau des heures. S'il y a des personnes aussi qui sont intéressées à travailler 5, 10, 15 heures par semaine, ils peuvent postuler. J'ai un poste de conseiller aux entreprises et d'adjointe d'administrative. C'est sûr que je réussis à combler à gauche et à droite, mais je suis quand même tout le temps en recrutement. Je sais qu'il y a des voeux de joyeuses fêtes qui vont circuler bientôt. Oui, qui s'en viennent de votre temps. Je veux particulièrement remercier tous ceux qui ont contacté microentreprendre, que ce soit des clients ou des personnes. J'ai une personne que j'ai accompagnée à Porte-Cartier, qui n'avait pas besoin de plan d'affaires, qui n'avait pas besoin de financement, mais à l'avance, elle a dû dire que je pouvais la conseiller. Oui, je l'ai fait. Je l'ai conseillée. Elle avait une entreprise. Elle avait une décision importante à prendre, mais elle ne savait pas quoi faire. J'ai fait les pours et les comptes pour faire la liste. Je remercie ces gens-là aussi, parce que moi, j'apprends aussi au contact des gens. Je remercie tous les partenaires aussi qui sont autour de microentreprendre. En fait, on est soudés presque les uns aux autres. On n'a pas le choix. On a une mission et on doit l'accomplir. On est le 24. J'espère que tous les gens vont pouvoir aboutir à leur rêve. On le souhaite tellement. Vous leur permettez de se construire une base solide, une belle fondation solide pour partir quelque chose d'intéressant. On le disait tantôt, tous les humains sont interreliés de toutes les manières possibles. Alors, oui, les partenaires, tous ceux qui font en faire avec vous, tous ces gens-là contribuent au succès de tout le monde. Mme Jacqueline Girard de microentreprendre Côte-Nord. Je vous rappelle le numéro de téléphone. 1-88-617-3811. Merci beaucoup, Mme Géance. Toujours un plaisir de vous parler. On se retrouve quand vous voulez. Je vous aime aussi, moi, là. C'était un plaisir. Merci de passer de belles fêtes. Bye-bye. Sous-titrage Société Radio-Canada