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Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie

Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie

Lea

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Transcription

Nathalie gave the couple a ficus plant as a wedding anniversary gift. They took good care of it, but after seven weeks, it died. They realized they had both been watering it once a week, causing it to die from too much attention. Later, they play a game of baccalauréat with their family. Colombe doesn't understand the rules and gives funny answers. Afterwards, they decide to play Trivial Pursuit instead. They receive a call from Nathalie, who announces she will be visiting them on Saturday for her birthday. SOUVENIR Pour nos un an de mariage, Nathalie, notre témoin saillotte, nous a offert une plante. — C'est un ficus ! a-t-elle déclaré. — Il symbolise votre amour. Il suffit de l'arroser une fois par semaine et de prendre soin de lui pour qu'il s'épanouisse. C'est rapidement devenu un membre de la famille. Nous l'avons vécu d'un joli pot argenté, posé sur notre table basse et appelé Marcel. Nous avons pris notre tâche à cœur. Marcel se plaisait dans notre appartement. Nous lui parlions, nous le caressions, nous lui donnions à boire. Il s'épanouissait de toutes ses feuilles. Et puis, tout a basculé. Marcel a rendu la sève au bout de sept semaines. Impuissant, nous avons assisté à son agonie. Ses feuilles l'ont quitté petit à petit. Il a perdu sa vigueur et finit par prier. Nous nous sommes demandés ce que nous avions pu faire de mal. Comment avions-nous pu laisser mourir la représentation végétale de notre amour? Je ne comprends pas, ai-je gémi. Je prenais soin de l'arroser une fois par semaine. Tu m'as lancé le regard du chat qui vient de tomber dans la baignoire. Quoi? Je crois que je sais pourquoi Marcel est mort, as-tu annoncé. Pourquoi? Parce que je l'arrosais aussi une fois par semaine. Tu te tenais tellement à notre ficus que tu avais enregistré une alarme sur ton téléphone pour ne pas oublier de l'arroser. De mon côté, j'étais persuadé que tu n'y penserais jamais. Notre plante était émorte de trop d'attention. Tu crois que ce sera pareil pour nous, ai-je demandé. Tu crois qu'un jour, on se sera tellement donné qu'on se lassera l'un de l'autre et que notre couple mourra. Tu as plongé tes yeux dans les miens. Si un jour, je crois m'être lassé de toi, il faudra que tu fasses tout pour me ramener à la raison. Parce que je me tromperais. Retour à la réalité aujourd'hui, il pleut depuis des heures. Les enfants sont devant un dessin animé. Ma sœur et mon beau frère dans leur chambre. Ma mère est allée faire des boutiques et mon père a annoncé qu'il allait nettoyer la voiture sans passer une seule seconde que nous trouverions suspect le fait de passer le Karcher sous le déluge. Il ne restait que Nona, Colombe, Milan, mon frère et moi. Romain a proposé que nous jouions au baccalauréat. J'ai haussé les épaules en croyant à une blague. Colombe n'a pas réagi. Nona a demandé à ce que c'était. Milan a dit OK. Dix minutes, c'est le temps qu'il aura fallu pour convaincre tout le monde. Nous sommes donc tous les cinq autour de la table du salon. Une feuille avec des colonnes et un stylo devant chacun. Romain se charge d'énoncer les règles une dernière fois. Pour lui, les jeux sont tout ce qu'il a de plus sérieux. Ce n'est pas un loisir, c'est une compétition. Malheur à celui qui triche. Traîne lui vole la première place. Une fois, il a jeté mon doudou dans les toilettes parce que je l'avais battu au jeu des sept familles. Donc, il y a sept colonnes. Prénom, profession, animal, sport, célébrité, objet et titre. On doit remplir chaque colonne avec un mot commençant par la lettre tirée au sort. Le premier qui a terminé met fin à la partie. Ensuite, on compte les points. Un point par bonne réponse. Deux points si personne d'autre n'a la même réponse. Tout le monde a compris ? Tout le monde hoche la tête avec plus ou moins de conviction. Quelle idée ? On commence par la lettre R. Facile. Je remplis les colonnes rapidement, mais je n'ai pas le temps d'arriver au bout comme il annonce qu'il a terminé. On va vérifier les réponses, annonce Romain. Prénom, Colombe. Non, Colombe, quel prénom tu as mis dans la colonne ? Eh bien, je viens de le dire, j'ai écrit Colombe. Milan rit, je me retiens. Moulana lève les yeux au ciel. Elle n'a pas compris les règles. J'ai tout à fait compris les règles, madame, je sais tout. On me demande d'écrire mon prénom, j'écris mon prénom. Mon frère secoue la tête et collecte les réponses des autres. Robert, Rose, Romuald, Robert, on est bon. On continue avec la profession. Milan, tu as mis quoi ? Routier. Pauline, représentant. Colombe, sang. Sang quoi ? Sang profession, je ne travaille pas. J'essaie de me contenir, mais entre le visage innocent de Nona, l'air autun de Colombe et la veine qui traverse le front de mon frère, je ne suis pas loin de craquer. D'accord, poursuit Romain, essayant de garder son calme. Au moins, pour le prochain, tu n'as pas pu tomber à côté. Animal. Ré, répond Milan en pouffant. Raton laveur, propose Nona avant de se tourner vers Colombe pour guetter sa réponse. Renard, mon frère reprend vite. Ah là, c'est parfait, bravo Colombe, tu as deux points. Elle osse les sourcils et lance un regard entendu à Nona. Elle ne le dit pas, mais j'entends distinctement bisque, bisque, rage. Romain enchaîne. On passe au sport ? Nona ? Je n'ai pas eu le temps de répondre. Ah zut, Pauline. Rugby. Bien, Colombe ? Gymnastique. Romain vire au Bordeaux. Tu te fous de moi ? Pardon, jeune homme, saufusque ma grand-mère, si Nona pouvait, elle referait des rondales. Milan se fait tout petit. Mon frère inspire longuement. Pourquoi tu as mis gymnastique ? Parce qu'on me demande de mettre le sport, et si c'est précisément le sport que je pratique dans mon mouroir. Mais ça ne commence pas par R. Et cela me donne l'autorisation de mentir ? Romain se passe la main sur le visage. Mais tu as bien répondu pour l'animal. Elle le dévisage comme si elle venait de le trouver dans un caniveau. Il m'était demandé de donner mon animal préféré. Par conséquent, j'ai répondu le renard. Tu es vraiment un garçon étrange. Bon, vous m'avez épuisé, je vous laisse à vos effrontièges. Elle se lève et sort de la pièce, sous le regard abattu de Romain. L'expression au bout du rouleau n'a jamais été une plus fidèle illustration. Nona pose la main sur son avant-bras. Sa manière presque discrète ne le signifie qu'elle sera toujours là, elle. Il vient de proposer de faire un trivial poursuite à la place. Quand mon téléphone me somme du guet-à-ban. C'est Nathalie et elle a une grande nouvelle. Samedi, pour ses 35 ans, j'embarque Julie et on vient passer la soirée avec toi. Prépare-toi, on va s'éclater jusqu'au bout de la nuit.

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