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Plein écran

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Justin

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Transcription

The speaker introduces the Festival du Nouveau Cinéma (FNC) in Montreal, which showcases new cinema from around the world. They mention the various categories of films and the inclusion of student films. They discuss their experience of watching the film "Hashtag Me Too" at the festival, which is a Japanese film about an influencer who faces identity theft and explores themes of image and reality. They highlight the director's artistic choices, such as the use of spacious and minimally decorated locations, and scenes with cars that create a dream-like atmosphere. The film also addresses the pressures faced by young girls in Japanese society and the lack of female representation in the industry. They mention the energetic music and the film's censorship in Japan. Overall, they find the film thought-provoking and open to interpretation. Bonjour et bienvenue à... Hum... Je ne sais pas parler. Pas grave, je vais l'expliquer au montage. Je vais refaire ça. OK. Bonjour et bienvenue au balado plein écran sur le septème heure. Un balado qui m'enlumère le cinéma sous son meilleur jour, en direct du Cégep Saint-Laurent et les studios Pu. Du 4 au 15 octobre dernier, c'était le Festival du Nouveau Cinéma à Montréal et nous avons décidé d'aller voir un film de l'incroyable programmation du festival. Et quand je dis nous, je parle de Myriam. Allô! De Stéphanie. Allô! Et de moi-même, Justin. Donc avant de vous parler du film que nous allons aller voir, je vais vous parler un peu du festival. Le FNC, c'est quoi? Eh bien, c'est tout d'abord une fenêtre sur le nouveau cinéma de partout à travers le monde. Le festival existe d'ailleurs depuis 1971 et ça a fait découvrir plusieurs réalisateurs d'ici d'ailleurs, notamment Léopold, Jane Campion ou encore Denis Villeneuve. C'est notamment qu'après 28 ans d'existence, que le FNC est réellement devenu professionnel et qu'il a créé son fameux prix, la Louvre d'art, qui est remis à plusieurs cinéastes à chaque année au festival. D'ailleurs, à travers les années, le festival a développé plusieurs catégories de films différents permettant à n'importe qui qui fait du cinéma de pouvoir avoir cette opportunité de faire découvrir son art au monde entier. Et c'est franchement cool parce que ça nous a fait découvrir aussi le cinéma étudiant grâce à la catégorie Rencontres pancanadiennes du cinéma étudiant qui a fait son apparition en 2014. Et ça nous concerne parce qu'on est des étudiants et qu'on fait du film, c'est proche de nous. D'ailleurs, le festival est toujours à l'affût des nouvelles choses autant du cinéma étudiant mais aussi des nouvelles choses en termes de technologie. Comme d'ailleurs depuis 2015, on peut visionner des films en réalité virtuelle et vraiment vivre une expérience immersive, vraiment vivre le film comme si on était dedans. C'est franchement intéressant. D'ailleurs, quand le festival parle de nouveaux cinémas, il parle de nouvelles technologies, mais il parle aussi de nouveaux films, des films qui nous ressemblent, qui parlent d'actualité, qui parlent de choses, des films qui parlent de nous et qui sont faits par nous. Donc maintenant que j'ai dit ça, revenons à nos moutons. Stéphanie, peux-tu nous parler du film que nous sommes allés voir qui était d'ailleurs une première internationale? En effet, Justin, c'était la première fois que le film « Hashtag Me Too » était présenté dans un autre pays que le Japon. Ce film-là a été sorti au Japon cet été en août 2023. Le film a été réalisé par Daisuke Miyazaki et présenté au FNC dans le programme de Panorama International. En gros, le programme, ce n'est pas vraiment une compétition entre les films, c'est juste pour nous présenter d'autres films qui viennent d'ailleurs, qui sont souvent des films d'auteurs justement, qui sortent de l'ordinaire. Mais comme je dis, ce ne sont pas des films en compétition. Le film parle d'une influenceuse dont demi-tout, qui est très populaire, très belle, très riche surtout. C'est la meilleure représentation d'une influenceuse. Mais un jour, elle se voit prendre une très mauvaise décision. Elle se fait veiller son identité, son visage à des fins très très mauvaises, très mal intentionnées. Ça n'en dirait pas plus, parce que tout ça, c'est des événements très surprenants dans le film. C'est un peu panique, ça fait que... Oui. Mais c'est quand même surprenant que sa popularité ne vient d'aucun projet artistique. Elle ne chante pas, elle ne danse pas, mais vraiment juste de son image, purement de son image, de son esthétique. Le film nous met vraiment dans un monde où on ne peut pas vraiment voir le vrai du faux, discerner le vrai du faux. Oui, c'est justement Thomas Fiteau du site PanoramaCinéma.com qui décrit Mito. Et je cède, elle est à peine tangible et qu'elle apparaît davantage comme une marcemblise malléable, une sorte de patin, un robot, dans le fond. Oui, parce que moi, je trouve que Mito est vraiment bien joué par Tina Timashiro. Puis elle réussit vraiment à rendre le personnage principal vraiment énigmatique. Son passé, ses désirs, tout ça, c'est vraiment mystérieux pour l'auditoire. Quand même, puis aussi, par exemple, elle promène son chien, puis il est vraiment incognito, mais les fans, ses fans la reconnaissent quand même. Puis elle court après comme une version 2023 de Hard Day's Night, une vraie Mito Mané. Oui. Le film, tout au long, il y a une démarche artistique vraiment intéressante. Justin, as-tu laissé de m'en parler? Oui, c'est un aspect qui, moi, personnellement, m'a beaucoup marqué dans le film. Je n'avais jamais vu des films japonais. Je ne connais pas tant la culture, donc c'était vraiment une entrée en matière pour moi. Mais j'ai découvert beaucoup de choses, comme par exemple, les choix artistiques. Je sais que ça ne qualifie clairement pas les choix artistiques qu'on fait dans les films japonais, mais par exemple, le réalisateur a choisi des lieux très spacieux, très peu décorés. Ce qu'il nous avait dit, c'est que c'est d'ailleurs, c'est vraiment l'inverse de ce qu'on voit, parce que les maisons sont petites au Japon, mais il a décidé quand même de choisir ça parce que ça représentait le vide intérieur de Mito. C'est vraiment le fait que c'est beau, c'est grand, mais ce n'est pas personnel, ça ne ressemble à rien. C'est très triste. Oui, c'est ça. Et notamment, en termes de choix artistiques intéressants, on a aussi les scènes de voitures. En regardant le film, on ne comprenait pas ce qui se passait. On avait l'impression qu'il y avait quelques substances qui avaient été prises. C'était vraiment spécial. C'était spécial, mais en fait, on dirait le bus magique qui vole dans les étoiles. C'est comme l'auto qui roule et des fonds de ciel ou d'étoiles. C'est super intéressant. On s'est demandé justement pourquoi. Heureusement, il y a un spectateur qui a demandé. En fait, c'est parce que lui a fait beaucoup de scènes de voitures dans des films précédents et il était tanné. Il a décidé de faire ça différent, encore une fois, dans la même lignée, de faire du cinéma différemment et à sa manière. Jackie est étonnée de faire comme d'habitude. Ce film-là aussi, c'est sa vision abstraite pour parler de son opinion sur l'industrie du cinéma et les médias sociaux au Japon dans son film. C'est un peu une lettre au Japon de son opinion, mais en soi, c'est quand même très risqué de sa part parce qu'il souhaite montrer le vrai visage du Japon par rapport aux industries. J'ai imaginé qu'il a voulu faire un thriller ou un vidéoclip anarchiste avec la musique forte. Il revendique quand même beaucoup de choses, mais il faut quand même se rappeler que c'est quand même un documentaire. Jackie, ce n'est pas un documentaire, désolée. Il voulait créer quand même une réalité qui n'est vraiment pas simple à déchiffrer, même pour des génies. Il ne fait vraiment pas qu'il serait pour nous bluffer dans un film d'artiste. Mais j'ai quand même aimé avoir le privilège de voir les coulisses, les plateformes. Instagram, c'est quoi qui se passe avec TikTok et Instagram? C'est très... On est par les valeurs conservatives du Japon. Il l'a clairement montré dans le film et il en parlait aussi à la fin. On croit que le Japon, il est heureux et positif, mais quelqu'un dans la salle a dit lui-même, a demandé au réalisateur et le réalisateur a dit lui-même que c'était le Japon il y a 40 ans. Aujourd'hui, il n'est pas comme ça. Il est sombre et on ne le voit pas. Il est fâché, il est même fâché. Il est fâché, le Japon. Les jeunes sont fâchés. Oui, surtout les jeunes. Il y a tellement de pression sur les jeunes filles. Quand elles sont jeunes, on veut qu'elles soient parfaites, on veut qu'elles soient belles, minces et tout. Mais à partir de 30 ans, on ne va plus vouloir d'elles parce qu'elles vont être trop vieilles. Même dans l'industrie en soi, les femmes ne sont pas très présentes. Il en parlait à la fin et il l'a montré un peu dans le film aussi, le visage féminin, de quoi il y a de l'air. Non, mais c'est ça. Elles sont tellement obsédées à être parfaites qu'elles n'ont plus d'émotions. Elles sont vraiment comme des robots. Oui. Oui. Mais c'est ça. Justement, c'est des robots, c'est des personnes qui ont… C'est vide, c'est quasiment leur identité. Puis en contraste de ça, on a la musique qui est dans un style kawaii. C'est énergique. Je ne m'attendais pas à ça. Le film commence avec une musique quasiment de jeux vidéo. C'est un gros son. Puis ça fait sauter des shorts, t'en es pas. Stéphanie nous disait que ça ressemblait un peu à un artiste au Japon. Oui. Une artiste au Japon que je connais, elle s'appelle Yaosobi. Elle a fait une musique vraiment du même style, mais pour un animé qui parle, une influenceuse aussi. C'est fou comme le monde est petit. Pour nous, c'était exagéré, mais en vrai, c'était très censuré, le film, pour le Japon. Sinon, il n'aurait même pas pu sortir. On n'aurait peut-être même pas eu plus l'occasion de le voir. C'est un film très restreint et censuré. Je trouve que, vraiment, malgré tout, il a quand même vraiment réussi son pari de vraiment faire ça. Puis la direction photo, comme tu le disais, Justin, ça fait vraiment montrer qu'il y a un vide. Mais il y a aussi l'affaire que moi, quand j'ai lu le synopsis, je pensais peut-être, parce que moi, j'aime vraiment les thrillers, je suis vraiment un fan des thrillers un peu plus vintage, classique, puis même vraiment psychologiques comme Perfect Blue. Je crois que vraiment, ce n'est pas ce genre de personne qu'il voulait vraiment conquérir. Il y a peut-être quelque chose de différent, mais comme il voulait nous laisser aussi à l'interprétation comme la fin. S'il ne nous avait pas expliqué à la fin du film, je n'aurais pas compris. Mais ça nous laissait un peu à l'interpréter comme on voulait. Après, là, je ne veux pas le dire, la fin, évidemment, mais c'est... Elle est douce à comprendre, mais en même temps, elle vous laisse à vous imaginer qu'est-ce qui s'est passé. Est-ce qu'on pourrait juste résumer nos opinions? Oui. Moi, j'ai bien aimé. J'ai bien aimé ce film. Moi aussi. Je pense que je recommanderais. Il faut être ouvert. Oui, moi aussi. Je ne veux vraiment pas trop être accrochée avec les attentes. Moi, j'ai un peu trop été accrochée avec les attentes d'un trailer, mais ça fait vraiment réfléchir comme film. Moi, j'ai été un peu plus déçue que vous autres. J'étais un peu blessée sur ma fin. Tu avais beaucoup d'attentes, finalement. Oui, peut-être trop. Oui. Mais moi, c'est vraiment à la fin que j'ai trouvé que c'était comme s'il avait manqué d'inspiration, de budget. Donc, est-ce que ça vous a donné le goût d'aller au FNC? J'espère. Ne manquez pas notre épisode de la semaine prochaine. On va vous parler d'un autre film qui était, lui aussi, à l'affiche au FNC de cette année. Il s'agit d'un film qui vient d'Argentine et qui est réalisé par Melissa Lieberthal, Le visage de la méduse, et qui partage beaucoup de thèmes en commun avec les gens de la région. C'est un film qui partage beaucoup de thèmes en commun avec le film d'aujourd'hui, notamment celui du vol d'identité. Merci d'avoir été des nôtres. Merci. Bye. Bye.

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