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Grouchenka

Grouchenka

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La beauté Russe, selon DOSTOIEVSKI... Les frères KARAMAZOV

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Transcription

Grouchenka, a beautiful woman, enters the room and captivates Alyosha. She is described as ordinary and similar to other beautiful women, but with a childlike and joyful expression. Alyosha notices her graceful movements and powerful body. It is implied that her beauty is fleeting and may not last as she ages. Grouchenka is the lover of Dimitri, who is avoiding Catherine Ivanovna, a wealthy woman who invited Alyosha to meet Grouchenka and discuss Dimitri. The passage reflects on the fleeting nature of Russian beauty and compares it to the experience of a friend who observed that white women's beauty declines suddenly with age. La portière se souleva, et Grouchenka en personne, joyeuse et riante, s'approcha de la table. Alyosha en éprouva un choc. Ses yeux se rivèrent sur elle. Il ne pouvait les détacher. La voici, cette femme redoutable, la bête féroce, selon l'expression qui avait échappé à son frère Ivan une demi-heure plus tôt. Pourtant, il avait, semble-t-il, devant lui, l'être le plus ordinaire et simple à prendre en vue, une femme bonne, charmante, belle assurément, mais si semblable à toutes les autres femmes belles mais ordinaires. C'est vraiment, elle était belle, très belle même, de cette beauté que beaucoup avaient passionnément. C'était une femme assez grande, un peu moins cependant que Catherine Ivanovna, qui elle était vraiment grande, bien en chair, aux mouvements souples comme silencieux, qui, tout autant que sa voix, semblait alanguée à en paraître particulièrement et douceureusement affectée. Elle s'approcha non pas comme Catherine Ivanovna, avec sa puissante et alerte démarche, mais, au contraire, silencieusement. On n'entendait pas son pas sur le parquet. Avec souplesse, elle se laissa tomber dans un fauteuil, avec un doux froufrou de sa somptueuse robe de soie noire, en serrant d'un geste alanguï un coûteux châle de laine noire autour de ses larges épaules et de son cou plein blanc comme l'écume. Elle avait vingt-deux ans et son visage révélait exactement cet âge. Son teint était très blanc, avec de hautes pommettes roses pâles. L'ovale du visage semblait un peu large et la mâchoire inférieure même très légèrement saillante. La lèvre supérieure était mince et l'autre qui avançait un peu, deux fois plus pleine et comme enflée. Mais de magnifiques cheveux châtains très abondants, de sombres sourcils bien fournis et d'admirables yeux gris-bleus aux longs cils, n'eussent pas manqué de forcer à s'arrêter tout à coup devant ce visage, l'homme le plus indifférent et le plus distrait, même perdu dans la foule, dans une fête, dans la bousculade et à lui en faire garder longtemps le souvenir. Ce qui frappa le plus à Lyosha dans ce visage, ce fut son expression enfantine, ingénue. Elle avait l'air d'un enfant, elle se réjouissait comme un enfant. Elle s'était approchée de la table, vraiment, en se réjouissant et comme si, avec la curiosité confiante la plus enfantine et pleine d'impatience, elle attendait quelque chose tout de suite. Son regard égayait le cœur, à Lyosha le sentit. Il y avait encore en elle quelque chose qu'il n'aurait pu ni su définir, mais que lui aussi avait peut-être inconsciemment senti, c'est-à-dire encore une fois cette souplesse, cette douceur des mouvements de son corps, la légèreté féline et silencieuse de ses mouvements. Et pourtant c'était un corps puissant et généreux. Le châle laissait, devinez, de larges épaules pleines, une haute poitrine encore toute juvénile. Ce corps promettait peut-être les formes de Vénus de Milo, quoique sans conteste et dès maintenant de proportions quelque peu outrées, cela se pressentait. Les connaisseurs de la beauté de la femme russe auraient pu sans risque d'erreur prédire, en voyant Gauchenka, que vers la trentaine, cette fraîche beauté encore juvénile perdrait son harmonie, s'amollirait, que le visage s'empâterait, que de petites rides apparaîtraient très vite autour des yeux et sur le front, que le teint se flétrirait, s'empourperait peut-être. En un mot, c'était une beauté d'un instant, cette beauté fugitive qu'on rencontre si souvent précieusement chez la femme russe. Alyosha, bien entendu, n'y pensait pas, mais, quoique subjuguée, il se demandait, avec une sensation de malaise et comme un regret, pourquoi elle traînait ainsi sur les mots et ne pouvait parler naturellement. Elle le faisait parce qu'elle devait trouver beau se parler traînant, et l'accentuation exagérément douceuse des syllabes et de son. Ce n'était assurement qu'une vilaine habitude de mauvais ton qui témoignait d'une éducation inférieure, d'une notion triviale des convenances acquises depuis l'enfance. Pourtant, cette prononciation et ces intonations semblaient à Alyosha presque incompatibles avec l'expression joyeuse et d'une ingénuité enfantine de ce visage, avec ses yeux au rayonnement serein heureux de bébé. Catherine Ivanovna l'installa immédiatement dans un fauteuil en face d'Alyosha et, avec transport, embrassa à plusieurs reprises ses lèvres qui riaient. On l'eût crue amoureuse d'elle. Alors, donc en fait, qui est Grouchenka ? Grouchenka c'est une fille que Dimitri, l'amant de Catherine Ivanovna, aime passionnément et Catherine Ivanovna aime Dimitri Karamazov passionnément. Donc Catherine Ivanovna, qui est riche, qui a de l'argent, qui est une héritière, a invité le frère Karamazov qui s'appelle Alyosha, qui est un prêtre, à faire connaissance avec Grouchenka et à parler de son frère Dimitri qui l'évite. Donc la riche femme aime un Karamazov qui n'est pas là, elle parle avec le frère et pendant leur entrevue on voit arriver Grouchenka, Grouchenka qui en fait attire passionnément le frère Karamazov qui n'est pas là, Dimitri. Donc on vient à travers ce petit récit d'imaginer ce que c'est que la beauté russe, la beauté d'un instant, qui à tout moment peut flétrir. Alors, ça me fait penser à mon ami écrivain, professeur à l'université de l'OME, qui m'a dit, moi je ne comprends pas, les femmes blanches elles sont très très belles quand elles sont jeunes, mais à un certain âge tout tombe d'un coup, je ne comprends pas. Elles sont très belles, mais à partir d'un certain âge tout tombe d'un coup. Et je lui ai dit que c'est qu'une affaire de collagène. On arrive.

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