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In this episode of Bachelor Art, Salmata, Sacha, and Flora discuss the power of art in changing individuals and society. They interview three artists - a dance teacher and choreographer, a singer and artist, and a painter - to explore how art can convey messages, impact children's development, and create a more harmonious society. They highlight the importance of art in addressing issues such as the invisibility of women in music and the marginalization of refugees. The hosts also discuss how art can bring people together, foster curiosity, and promote solidarity. They emphasize the role of art in psychology, sociology, and politics, and its potential to drive social progress. Bonjour et bienvenue à tous dans ce nouvel épisode du Bachelor Art. Je suis Salmata et comme d'habitude je suis accompagnée de Sacha et Flora. Bonjour. Aujourd'hui dans ce nouvel épisode on va parler d'art. Comme d'habitude on va se demander comment l'art contribue à changer les individus et les collectifs. Effectivement. Nous allons parler aujourd'hui des pouvoirs de l'art et pour cela nous avons mené une petite enquête en interviewant trois artistes. Nous avons tout d'abord Laure de Molière, professeure de danse et chorégraphe. Nous avons ensuite Nouraïa, artiste et chanteuse et aussi professeure de l'école. Puis nous avons Agnès Sirot, alias Azir, qui est une peintre. Tout d'abord, pourquoi avons-nous choisi ce sujet ? On accorde une place importante à l'art dans nos vies, à nous trois, et c'est cela qui nous a transformés d'une manière ou d'une autre. On a voulu aller plus loin dans la réflexion et c'est pour cela qu'on a établi quelques points dont le premier étant comment l'art permet de faire passer un message pour faire évoluer la société. En second point, on verra quel est l'impact sur l'évolution des enfants. Et en troisième point, comment l'art peut amener à une société plus harmonieuse. Pour toi, Flora, l'art peut-il être un messager ? Oui, totalement. En fait, l'art va permettre de transmettre des messages beaucoup plus subtilement et parfois plus concrètement et plus directs, d'une façon plus agréable, car souvent ce sont des sujets beaucoup plus sensibles qu'on ne le pense. Cela permet de mettre en lumière des problèmes de notre société d'une façon plus positive. Par exemple, on peut parler de l'invisibilité des femmes dans la musique, dans l'art en général. Et c'est ce que met en lumière Lorde Molière dans sa nouvelle pièce qui met en avant les femmes dans le jazz. Voici un petit extrait. La pièce que je fais en ce moment, elle est sur les femmes dans le jazz. On se rend compte que tu fais un panel dans la rue, tu poses ta question aux gens, tu cites quatre artistes. Je pense que sur 90% de gens, ils vont te donner des noms masculins. Du coup, je pense que c'est important de valoriser parce que les interprètes féminines, elles ne sont pas moins bien que les masculins, mais c'est juste qu'elles sont moins mises en valeur, moins mises en avance surtout. Généralement, ça se voit beaucoup en danse. Au bout d'un moment, elles sont moins là parce qu'elles ont des enfants. Et voilà. Du coup, c'est important de les mettre en avant. Dans ma pièce, il y a un morceau de Mary Lou Williams qui est une pianiste des années 50 qui était renommée vraiment très précise, très pointue. Vraiment, c'était une des meilleures de l'époque. Mais en fait, personne ne la connaît parce que c'était une femme. En fait, plein de gens, des maïsésistes ou ça, ils allaient la voir pour leur donner des conseils. Et elle, elle donnait des conseils à tous ces grands messieurs, mais en fait, on ne la connaissait pas. On ne la connaît pas en fait du tout, alors que c'est quelqu'un de très talentueux. Du coup, c'est important. Je pense que par là, tu vois, on peut faire émerger des choses comme ça. C'est intéressant ce que dit Laure. On peut l'appliquer sur plein de domaines différents. Là, tu parles de l'invisibilisation des femmes, mais on peut également parler de l'invisibilisation des réfugiés, l'invisibilisation de tous les combats de la société aujourd'hui. Je pense à Banksy, par exemple. Oui, en effet, l'art permet surtout de dénoncer. Ça permet de révéler ce qui ne va pas dans la société. On pourrait citer tellement plus d'artistes. Oui, totalement. C'est vraiment transmettre des messages plus facilement, notamment aux enfants, qui peuvent introduire et intégrer plus facilement des concepts à travers l'art. En effet, comment l'art peut changer un enfant ? Alors, je ne pense pas qu'il peut le changer, mais en tout cas, il peut participer à son développement. C'est vrai que l'art, c'est assez universel. Une image n'a pas forcément de mots, donc il n'y a pas la barrière de la langue. Il suffit de couleurs, de formes pour que tout le monde se comprenne. En effet, ça peut être assez compréhensible pour un enfant. J'ai demandé à Noraya, par exemple, comment elle voyait que l'art, dans le cadre de ses cours, changeait ses enfants ou en tout cas avait un impact sur la manière dont les enfants interagissaient. J'ai toujours, au sein de ma classe, monté des projets pour que ce soit une manière d'apprendre autrement, parce que pour les enfants, j'ai vu que c'était vraiment très bénéfique. Donc, monter des projets artistiques uniquement, de danse, de chante ou de théâtre, plutôt des expressions scéniques. Les gamins, j'ai vu tout de suite, à chaque fois, l'investissement dans chacun des projets. Même les timides y trouvaient leur place. Beaucoup d'enfants aussi qui étaient parfois en difficulté scolairement, qui se sont révélés sur ces projets-là et qui se sont montrés autrement aux yeux de tous et c'était hyper valorisant. Justement, par rapport à ces enfants, le fait qu'il n'y ait pas d'écriture ou de choses qu'ils ne peuvent pas comprendre, parce que des fois, il y a un vocabulaire qui n'est pas forcément adapté, justement, ça pouvait éveiller leur curiosité et rendre des cours beaucoup plus interactifs avec les enfants, utiliser l'art. Oui, par exemple, Agnès, du coup, elle expliquait que les enfants apprenaient beaucoup sur l'univers de l'art et qu'eux aussi instruisaient leurs parents au final. Alors, non seulement les enfants, mais les parents, parce que dans tous ces projets-là, il y avait beaucoup de références artistiques données aux enfants et le soir, quand ils racontaient leur journée à l'école et qu'ils disaient qu'ils avaient vu des tableaux de l'équipe symphale et qu'ils avaient 5 ans et qu'ils étaient en maternelle, les parents, ils commençaient à se dire « wow, mon fils ou ma fille a appris quelque chose » et ils en parlaient avec enthousiasme. Donc, il y avait même les parents qui avaient des retours positifs sur ce type de projet et qui nous disaient que leur discours, au lieu de raconter une journée banale, ils discutaient beaucoup et ils avaient envie d'emmener leurs parents à un musée. Donc, nous, on voyait en évolution la curiosité de l'enfant, l'évolution déjà dans l'expression et puis l'entraide, ils s'aidaient les uns les autres. On a pu voir un grand lien entre les trois intervenances, c'est que l'art rassemblait et créait un vrai esprit de groupe. Et donc, ça amène à une société, à un collectif plus harmonieux, on va essayer de se comprendre mieux et de chercher aussi à se comprendre, à amener une sorte d'intercompréhension entre nous, peut-être aussi à de l'entraide. Je pense que le collectif a vraiment à y gagner, à inclure l'art dans ses communications et dans ses méthodes parce qu'une solidarité peut en découler et un apprentissage sur l'autre. C'est-à-dire que si on apprend à découvrir sa culture par le biais de l'art, on arrivera mieux à le comprendre. Et donc, l'évolution de chacun peut améliorer le collectif au final. Effectivement, Laure disait que le fait de créer des chorégraphies en groupe pouvait permettre à chacun de se sensibiliser, de se rendre compte de l'impact qu'il y avait dans le groupe. Et donc, ça, c'était intéressant. Moi, je fais ce métier parce que j'aime les gens. Dans ma façon d'enseigner, c'est de donner une importance aux gens qui vont avoir envie de s'engager dans le mouvement et s'engager dans leur énergie et du coup, se rendre responsable d'un collectif. Et du coup, d'avoir une notion de « je fais les choses aussi, je dois être là à tous les cours parce qu'il faut que je sois là pour qu'ensemble, on travaille ensemble ». Et du coup, l'engagement, il va être dans son rapport à l'autre, de dire « je ne suis pas seule à faire ça, on le fait ensemble et du coup, si on va au bout d'un projet, on le fait ensemble ». Et du coup, ça engage une responsabilité. Quand tu parles de solidarité, de se comprendre, de grandir ensemble ou même de s'entraider tout simplement à travers l'art, je pense à la période du Covid, mais en fait, l'art, ce n'était pas essentiel. Et en fait, ça a créé tout un mouvement de solidarité, ça a créé aussi d'autres chansons qui parlaient du Covid qui n'étaient pas essentiels. Et au final, on s'est rendu compte qu'à travers les réseaux, c'était ça qui unissait les gens. Comme tu l'as dit, à travers les lives, les photos, les vidéos, ça a aussi mis en lumière le fait que la société rejetait totalement l'art. Et bien, maintenant, j'aimerais qu'on fasse le lien avec les sciences sociales pour un peu mettre en lien ce qu'on vient de dire avec les éventuels interventions qu'on a pu avoir. Donc, première, la psychologie, ensuite la sociologie et la politique. La psychologie, complètement, on a vu que ça avait un impact sur les enfants, donc on remarque un changement, donc c'est qu'il se passe quelque chose au niveau du développement personnel. Mais on parle des enfants comme on parle des collectifs ou même des individus un peu plus grands. Concernant la sociologie, c'est tout le sujet, Flora. C'est ça, en fait, la sociologie, c'est vraiment l'étude des relations et les actions sociales. Et au final, ça appuie vraiment tout ce qu'on disait par rapport au Covid et la construction d'un collectif. Même, du coup, on revient vite fait au Covid, je pense que ça a eu un impact sociologique sur le fait que chacun s'est mis à créer du contenu. Il y a eu clairement une vague positive de « ah ben pourquoi moi, j'essayerais pas ? » puisqu'on était un petit peu tous sur le même piédestal. L'aspect politique, il est à plusieurs échelles. Il est d'abord à comment le public peut interagir avec les artistes et inversement. Et aussi, comment l'artiste peut permettre de s'engager politiquement. Mais c'est surtout que l'art peut contribuer, au final, à faire des avancées politiques. Parce que je disais tout à l'heure, dans le côté messager de l'art, l'art peut transmettre des messages politiques. Et même si c'est un petit impact, ça fait penser et réfléchir les autres, en fait. L'art, ça touche vraiment tout le monde et que tout le monde ne s'intéresse pas forcément à l'actualité, à notre société. Et à travers l'art, par exemple, à travers une musique qu'on peut écouter quotidiennement, on peut entrer des messages inconsciemment grâce à l'art. Eh bien, là où on peut se mettre d'accord, c'est que l'art est un vrai vecteur d'engagement, de solidarité et de développement personnel à toute échelle. C'est sur ces belles paroles qu'on va se quitter aujourd'hui. Mesdames et messieurs, merci énormément d'avoir suivi cet épisode. A la prochaine pour un nouveau thème. Restez branchés. Merci de nous avoir écoutés.