Saurosh discusses the broken American Dream, citing data showing declining social mobility. He proposes solutions: "baby bonds" to provide financial support to children based on family income, and zoning reform to increase access to good schools. Challenges include cost and political resistance. Saurosh emphasizes the importance of addressing poverty through political and economic choices to revive social mobility and uphold the American ideals of freedom and opportunity.
Bonjour à tous, ici Saurosh. Bienvenue dans cet enregistrement pour l'état final de mon projet intégrateur en sciences humaines. On va parler de quelque chose qu'on connaît tous, au moins grâce aux films ou aux séries, le fameux rêve américain. Vous savez, cette idée romantique que les États-Unis, c'est la terre promise où n'importe qui, peu importe s'il est né pauvre ou riche, peut réussir s'il travaille fort. Ça, c'est le mythe du self-made man. Mais, après avoir passé des dernières semaines à analyser les données pour mon état 3, je dois être honnête avec vous.
Ce rêve-là , pour une grande partie de la population, il est brisé. L'ascenseur social est en panne et beaucoup de gens sont restés coincés au rez-de-chaussée. Laissez-moi vous donner un chiffre qui m'a vraiment frappé durant mes recherches. C'est une donnée de l'économiste Raj Chetty. Il a comparé les générations. Pour les enfants nés en 1940 aux États-Unis, environ 92% d'entre eux finissaient par gagner plus d'argent que leurs parents. C'était presque une garantie. Tu naissais, tu travaillais, tu vivais mieux que tes parents.
Aujourd'hui, pour ceux nés dans les années 80, les millénieux, ce chiffre a chuté à 50%. C'est pile ou face, une chance sur deux. Ça, ça veut dire que la mobilité sociale s'effondre. Et ce n'est pas juste une question de ne pas travailler assez fort, mais plus une question d'économie. On a vu avec les théories du sociologue Pierre Bourdieu que c'est une question de capital. Si tu n'as pas le capital économique, le capital culturel et le capital social, tu as un boulet au pied de la maison.
Alors, face à ce constat un peu sombre, on doit se poser la question. Qu'est-ce qu'on fait? Washington et le gouvernement fédéral semblent paralysés par la politique. Donc, ma question de résolution de problème est la suivante. Comment les gouvernements des États américains, comme ceux de la Californie, du Texas ou de New York, peuvent-ils intervenir pour restaurer la tension sociale? Pour réparer quelque chose, il faut d'abord savoir pourquoi c'est cassé. Durant mon analyse, j'ai identifié deux frais majeurs qui empêchent les gens de monter dans l'échelle sociale.
Le premier frais, c'est l'inégalité. L'inégalité de richesse extrême. Ce n'est pas juste une question de salaire, mais plus une question de patrimoine. L'économiste Thomas Piketty explique bien que la richesse augmente plus vite que les salaires. Cela veut dire que si vos parents ont une maison et des placements, vous héritez d'une sécurité immense. Mais si vos parents n'ont rien, au pire, s'ils ont des dettes, dans ce cas-là , vous commencez votre vie adulte dans le rouge. Vous ne pouvez pas prendre de risques et vous ne pouvez pas payer vos études sans vous faire endetter massivement.
C'est ce qu'on appelle la reproduction des inégalités. Le deuxième frais, c'est la géographie, ou ce que j'appelle la loterie du code postal. Aux États-Unis, l'endroit où vous grandissez détermine nécessairement votre avenir. C'est simple, mais pervers. Le financement des écoles publiques dépense souvent des taxes foncières locales, donc de la valeur des maisons du quartier. Imaginez un quartier riche où l'école publique reçoit beaucoup d'argent, et juste à côté, un quartier pauvre où l'école a peu de budget. Un enfant brillant du quartier pauvre a statistiquement beaucoup moins de chances de réussir qu'un enfant moyenne du quartier riche.
C'est une ségrégation géographique qui détruit les qualités des chances. C'est là que les États doivent intervenir. J'ai donc élaboré deux pistes de solutions concrètes et innovantes pour répondre à ces problèmes. Donc, ma première solution, c'est d'attaquer directement au manque de capital économique. C'est une politique qu'on appelle les baby bonds, ou obligations pour bébés en français. L'idée est de dire qu'on ne peut pas choisir ses parts, mais que l'État peut s'assurer que tout le monde part avec un minimum de carburant dans le réservoir.
Concrètement, voici comment on pourrait l'appliquer. Dès qu'un enfant naît dans l'État, le gouvernement ouvrira automatiquement un compte d'épargne publiquant son nom. Ce qui est intelligent avec cette mesure, c'est le financement progressif. Le fait que ce n'est même pas le même montant pour tout le monde. Si l'enfant naît dans une famille riche, dans ce cas-là , l'État dépose un petit montant symbolique, disons 500 dollars. Mais si l'enfant naît dans une famille pauvre, l'État fait un investissement massif. On parle ici de déposer jusqu'à 20 000 ou 30 000 dollars.
Cet argent-là serait bloqué. L'enfant ne peut pas y toucher, et les parents non plus. L'argent est investi dans un fonds garanti par l'État, et il grandit avec des intérêts pendant, disons, 18 ans. Arrivé à l'âge adulte, le jeune peut débloquer cet argent, mais seulement pour trois utilisations précises qui favorisent l'ascension sociale. Premièrement, pour payer ses dettes universitaires sans s'embêter. Deuxièmement, pour acheter une première propriété et bâtir du patrimoine. Ou troisièmement, pour tout simplement démarrer une entreprise.
Pourquoi est-ce une bonne idée? Parce que ça répond directement aux problèmes soulevés par pour-dieu sur le manque de capital. Donc, au lieu de donner de l'aide sociale qui sert juste à suivre au jour le jour, on donne du capital pour investir dans l'avenir de nos jeunes. Des endroits comme Connecticut et Washington, D.C. ont déjà commencé à voter des lois pour tester ce programme. C'est une façon pour l'État de réduire l'écart de richesse entre les pauvres et les riches, avant qu'il ne devienne insurmontable.
Si les « baby bonds » donnent de l'argent, notre deuxième solution change l'environnement de vie. Il faut s'attaquer donc à la ségrégation résidentielle par une réforme du zonage. Actuellement, dans la majorité des banlieues américaines riches, il existe une règle d'urbanisme qu'on appelle le zonage unifamilial exclusif. En gros, c'est illégal de construire autre chose qu'une grosse maison détachée sur un grand terrain. Ça a l'air banal, mais c'est une barrière invisible. Ça garantit que seules les familles très riches peuvent habiter là , et donc que seules les familles riches ont accès aux bonnes écoles et à la sécurité de ces quartiers.
Pour régler ça, l'État a nécessairement besoin d'utiliser son pouvoir législatif. Ma solution est d'abolir ce zonage exclusif. L'État passerait une loi qui interdit aux filles de bannir les logements à portable. Concrètement, ça veut dire que dans n'importe quel quartier résidentiel, on donne le droit de transformer une grosse maison en duplex, en triplex ou même en petit immeuble. En faisant ça, on baisse dramatiquement le coût d'entrer dans le quartier. Une famille de la classe moyenne ou une mère monoparentale pourrait soudainement se permettre de louer un appartement dans un secteur qui était avant réservé aux millionnaires.
L'effet sur la mobilité sociale serait majeur et bien évidemment, c'est ce que les sociologues appellent le déménagement vers l'opportunité. Si une famille modeste peut s'installer dans un bon quartier, leurs enfants iront essentiellement à la même école publique performante que les enfants riches. Ils auront donc accès à des parcs plus sûrs et se créeront un nouveau réseau social. C'est une solution qui a été mise en place récemment par l'état de l'Orego et la ville de Minneapolis. C'est la seule façon de briser le lien toxique entre votre adresse et votre réussite future.
Évidemment, en tant qu'étudiant en sciences humaines, je dois nuancer mon propos. Ces solutions ne sont pas magiques et ils vont bien évidemment rencontrer de grosses résistances. Pour les baby-bones, le nerf de la guerre, c'est l'argent. Ça coûte cher aux états. Pour payer ça, il faudrait forcément augmenter les impôts sur les plus riches. Donc le risque, comme l'explique Joseph Stiglitz, c'est que les riches décident de déménager dans un autre état où les impôts sont plus bas. C'est la limite d'agir au niveau local sans le gouvernement fédéral.
Et en ce qui concerne le sonnage, le problème est surtout politique. C'est le phénomène qu'on appelle NIMBY. Les résidents des quartiers riches sont souvent très puissants politiquement, bien évidemment. Ils vont se battre pour empêcher la construction d'un logement abordable à côté de chez eux par part que la valeur de leur maison baisse. Un gouvernement qui impose ça risque forcément de perdre les prochaines élections, malheureusement. Pour conclure, est-ce que ce rêve américain est mort? Désormais qu'il est au soin intensif, les données de notre analyse montrent que sans intervention, les sinicalités vont continuer de se creuser.
Mais ce travail m'a permis de comprendre une chose essentielle. La pauvreté n'est pas une fatalité naturelle. C'est le résultat de choix politiques et économiques. Si les États américains ont le courage d'implanter des « baby bonds » pour redistribuer la richesse au départ et de casser les barrières du sonnage pour ouvrir les quartiers, on peut espérer relancer la mobilité sociale. Ça ne serait pas facile, mais c'est nécessaire si on veut que l'Amérique reste comme elle le prêta, le pays de la liberté et de l'opportunité.
Merci sincèrement d'écouter cet épisode. A la prochaine. Merci.