homélie 1

Méditations chrétiennes à chacun. Frère et Sœur, aujourd'hui nous sommes rentrés dans le temps de l'Avent. Le temps de l'Avent c'est quoi? Le temps de l'Avent c'est un temps où Jésus part au désert et où Jésus finalement veut que nous le suivions. Il veut que nous le suivions pour plusieurs raisons. Premièrement parce que ce temps de désert est un temps de repli sur soi. A l'heure où nous avons des gens qui font des vidéos sur des méditations. A l'heure où les gens perdent de repères spirituels. A l'heure où les gens se tournent vers tout et n'importe quoi. Tout et n'importe quoi étant aussi bien d'autres religions ou alors tout ce qui est en rapport avec les astres ou des fois même le Satan lui-même. Jésus nous dit aujourd'hui qu'il faut se recentrer sur soi à travers ce temps où on part au désert avec lui. Ce temps où on part au désert, on nous demande de faire des efforts sur nous-mêmes. Des efforts qui commencent peut-être par un peu de jeûne, un peu plus de prières, à arrêter de dire des gros mots, aider les autres un peu plus. Des petits pas qui en fait ont vocation à rester sur toute l'année. 40 jours à travers ce désert où Jésus est passé à travers la soif, la faim et la tentation. C'est un peu au final toute notre vie qui est résumée ici. Nous avons des tentations quotidiennes, acheter plus, consommer plus, être plus égoïste, ne pas aider les autres. Et aussi des besoins que nous voulons satisfaire. Jésus c'était la faim et la soif. Mais nous aussi c'est notre espèce d'horloge interne, de mécanisme, de routine que nous avons installé à l'intérieur de nous-mêmes. Alors que nous dit Jésus ? Jésus nous dit de dépasser tout ça, de le suivre, de l'aimer. On ne peut pas le suivre si jamais on n'abandonne pas sa croix et qu'on le suit. Alors vous allez me dire c'est très facile d'abandonner sa croix, ses frères, ses soeurs, sur le papier c'est beau, mais dans les faits c'est dur. Oui c'est dur. Mais c'est justement parce que c'est le plus grand des sacrifices pour nous que Jésus nous le demande. Si nous ne sommes pas capables d'aller de l'avant, de le suivre sur ce domaine là, de quoi pourrons-nous être capables durant ces 40 jours ? Est-ce que finalement nos promesses, nos résolutions de bonne année, si on en fait, ont-elles été tenues ? Sans doute que non. Et là ce temps de carême, 40 jours où avec une communauté, une communauté chrétienne, de plus d'un milliard et demi de personnes à travers le monde, on va prier ensemble, on va y arriver ensemble, et on va faire en sorte que ce moment, ces 40 jours, puissent être consacrés pleinement à Dieu. Consacrés pleinement à Dieu, à travers des millions de chrétiens, qu'ils soient catholiques, protestants, orthodoxes, qui vont jeûner, qui vont prier Dieu ensemble, qui vont lui demander des choses et qui vont, par leurs actions, faire en sorte que Dieu intervienne dans leur vie. Il intervient par plusieurs manières, sauf par des petits coups de pouce, des petits gestes du quotidien, des petits miracles, qui au fond sont presque du domaine du hasard, ou alors par des grandes baffes, des guérisons, l'envoi d'un esprit qui vous fait dire des choses dont vous n'aurez jamais pensé auparavant. Pensez peut-être à ce proche que vous avez touché en parlant de la foi, pensez peut-être à cette personne que vous avez aidé et vous a dit, mais au fond, est-ce que ce n'était pas le Christ derrière elle ? Oui, Seigneur Jésus, nous sommes prêts à te suivre pendant quarante jours à travers le désert, parce que nous savons que si tu es passé par là avec ta condition humaine, c'est parce que nous aussi avec notre condition humaine, nous sommes capables de passer par là. Le diable t'a tenté trois fois en te promettant le pouvoir, en te promettant la facilité et la puissance, et trois fois tu as dit non. Trois fois tu as dit non, alors que nous, pauvres humains, nous rentrons bien souvent dans le jeu du démon, qui consiste à nous attirer dans un piège, puis tout de suite après nous faire culpabiliser en disant, ça y est, je suis tombé dans le piège. Ce piège dont nous tombons bien trop souvent dedans, parce que le démon connaît notre difficulté, il connaît notre point faible, et c'est toujours plus facile d'appuyer sur un point faible quand on va attaquer une personne. Pensez à la personne que vous avez insultée dernièrement, vous avez toujours appuyé sur le point où ça fait mal, et j'en suis le premier aussi concerné. Alors 40 jours, frères et sœurs, pour arriver justement à dépasser tout ça, il y a à se dire, qu'est-ce qu'aujourd'hui j'ai envie de faire pour le Christ, qu'est-ce qu'aujourd'hui j'ai envie de faire pour les autres, qu'est-ce qu'aujourd'hui j'ai envie de faire pour mon Dieu. Jeûnez, priez, allez à travers ce désert, chacun l'a ce désert, ça peut être un désert spirituel où vous croyez sans pour autant sentir la présence de Dieu, et où on est tenté de baisser les bras. Ça peut être un désert personnel à travers un vide familial, à travers un vide professionnel, où vous vous dites finalement, mais qu'ai-je fait au Seigneur, pourquoi m'as-tu abandonné Seigneur ? Toutes ces raisons font que nous pourrions laisser tomber et repartir chez nous. Toutes ces raisons pourront que nous fassions comme Judas qui a trahi le Christ parce qu'il n'y croyait plus, il ne croyait plus en ce Dieu qui finalement était le Messie à ses yeux, et qui l'a déçu en disant que non, il n'était pas là pour relever la royauté d'Israël, ni bien pour apporter un message nouveau. Alors nous sommes bien souvent tentés de trahir, tentés de baisser les bras, volontairement ou involontairement, par action et par omission. Oui Seigneur, nous avons vraiment péché, mais c'est parce que tu es miséricorde que tu nous aides toujours à nous relever, à aller de l'avant. Et à travers ces 40 jours de carême, 40 jours d'attente à nouveau, 40 jours d'attente avant la naissance du Christ à travers l'avant, et 40 jours maintenant, avant ton entrée triomphale à Jérusalem, puis ils vont te crucifier. Et nous Seigneur, 40 jours où nous allons être avec toi, où nous allons jeûner, où nous allons prier, où nous allons finalement pratiquer une activité pendant le carême qui nous est chère, et nous allons la laisser de côté. Nous allons la laisser de côté parce qu'on sait que ça nous rendra plus fort, plus fort, plus vaillant, plus fidèle aussi. Seigneur, nous te prions pour ces 40 jours de carême qui s'ouvrent. Nous te prions pour nous tous, chrétiens du monde entier. Nous te prions pour celles et ceux qui ne croient pas. Nous te prions pour celles et ceux qui n'ont plus la foi ou qui te cherchent encore, Seigneur. Seigneur, fais que ta lumière nous accompagne pendant ces 40 jours et que par l'intercession tout-puissant de ton nom, de ta main, tu puisses nous aider et nous relever. Tu puisses nous tendre cette main qui nous fera venir vers toi. Et nous, Seigneur, de notre côté, nous qui sommes pécheurs, nous qui sommes faibles et petits devant toi, pendant 40 jours, nous allons suivre ton exemple, parce que c'est au fond ça que tu veux, que nous puissions suivre ton exemple. Nous ne sommes pas parfaits, sinon nous n'aurions plus besoin d'aller à l'église le dimanche, de se rassembler et de prier ensemble. Nous ne sommes pas parfaits et c'est parce que nous ne sommes pas parfaits que nous voulons te suivre, parce que toi, Seigneur, toi tu l'es. Tu es le Messie, le Fils de Dieu, l'Envoyé de Dieu qui est venu nous apporter la bonne nouvelle, la grâce, la paix et la miséricorde. Si nous ne sommes pas capables, Seigneur, de te suivre pendant ces 40 jours, quand est-ce que nous serions capables de le faire ? Seigneur, tu n'es pas une baguette magique que l'on peut invoquer pour avoir un souhait. Tu es une exigence de vie. Tu es un Dieu solide sur qui on peut compter, mais qui nous demande aussi que l'on puisse compter sur nous, compter sur notre parole, compter sur notre oui, le oui prononcé par la Vierge Marie lorsque l'ange est venu lui annoncer qu'elle serait ta mère. Oui, Seigneur, pendant 40 jours tu vas nous mettre à l'épreuve, à l'épreuve du oui ou non, êtes-vous prêt à me suivre ? Et oui ou non, à quel prix êtes-vous prêt à me suivre ? Alors Seigneur, pendant 40 jours nous aurons mille fois le temps de flancher, mille fois le temps de tomber, et pourtant chaque fois que nous tomberons, chaque fois que nous faillirons, chaque fois que nous serons là, faibles et petits, nous pourrons compter sur toi pour nous aider à aller de l'avant. Il ne faut pas désespérer et c'est le message finalement de ce temps de carême, ce temps de carême où par nos privations nous allons renforcer notre relation avec toi, reforger notre alliance, reforger notre foi, réaffirmer notre espérance et annoncer au monde entier par nos actions que oui Seigneur tu arrives, oui Seigneur tu arrives, oui Seigneur tu arrives. Tu arrives et tu es déjà là dans nos cœurs à nous faire allumer cette petite flamme, cette étincelle que nous avons reçue en nous dès notre naissance, cette petite étincelle de ta foi, cette petite étincelle qui nous fait dire au monde entier Jésus-Christ est le Seigneur à la face des peuples. Jésus-Christ est là et c'est par nos actions que nous allons le montrer au monde entier, que nous sommes une communauté de croyants, une communauté de priants et une communauté qui est là pour lui, pour Dieu. Alors frères et sœurs ça sera très difficile pendant tout ce temps de carême, ça sera très difficile de le suivre, d'aller au bout de vos promesses mais pourtant si vous flanchez à la première occasion c'est le démon qui va s'engouffrer à l'intérieur de vous pour faire chuter un corps plus bas. Ce démon, nombreux y croient, certains n'y croient pas et pourtant il est bien là. Et pourquoi ne se le montre-t-il pas ? Je vous le dirai prochainement. Mais sachez d'ores et déjà que si jamais vous faiblissez maintenant, vous pourrez toujours compter sur Dieu. Mais par pitié frères et sœurs, ne fléchissez pas, vous serez un trop bon exemple à tous ceux qui veulent dénigrer votre foi de le faire. C'est tellement facile d'attaquer quelqu'un et si vous leur donnez en plus une porte ouverte, rassurez-vous, le mal s'y engouffrera. Rassurez-vous, dès qu'une petite partie de vous est faible, c'est le mal qui fonce pour l'assaillir, le rouer de coups, vous tabasser jusqu'à ce que vous puissiez rejeter le nom du Christ, du Seigneur. En février 2021, des dizaines de centaines de chrétiens ont été persécutés par l'état islamique. Et en février 2021, des chrétiens ont été tués pour le nom de Jésus, ont été tués parce qu'ils refusaient de renier le Christ. Partout dans le monde, les chrétiens sont persécutés aujourd'hui parce qu'ils refusent de nier le Christ. Alors, nous, quand nous sommes tentés par cette plaquette de chocolat, quand nous sommes tentés par telle ou telle distraction, pensons d'abord à eux, à eux qui ne peuvent pas aller bosser correctement, qui ne peuvent pas vivre parce que tous les jours ils vivent leur carême spirituelle qui consiste à se priver de telle et telle chose parce que sinon ils risquent leur vie. Et pourtant, ils ne renieront jamais le Christ. Et pourtant, ils ne renieront jamais ceux qu'ils sont. Et pourtant, ils n'ont pas le droit de chuter. Et si jamais ils chutent, ils chuteront avec le Christ. Oui, frères et sœurs, pensons pendant ces 40 jours de carême à ceux qui toute l'année sont privés de bien parce qu'ils sont chrétiens. Pensons toute l'année à ces gens-là et non pas juste pendant le carême, mais pendant le carême faisons des efforts pour leur montrer aussi que nous aussi nous sommes capables de faire des efforts. Montrons finalement au monde entier que l'Église, une sainte chrétienne est là et que toute l'année nous sommes là parce que le Christ est là et parce que nous sommes délivrants d'un message spirituel fort. Amen.